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Anger and agony are better than misery [Charly Censkid]

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Message par Agnes Cheshire Dim 17 Sep - 1:41


Anger and agony...
FT. CHARLY CENSKID
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Dans un monde où Agnes ne serait pas un pur cliché, peut-être aurait-elle la possibilité de ne pas arriver perpétuellement en retard, et de ne pas faire n’importe quoi dès qu’elle est pressée ; mais ce monde n’est que fiction, aussi voilà notre victime favorite en train de courir comme une dératée, et manquer se prendre presque tous les coins et murs qu’elle rencontre sur son passage en pleine face.
Agnes a un rendez-vous de prévu, mais pas un rendez-vous amoureux, ne vous méprenez pas – Agnes est par trop malchanceuse pour que qui que ce soit daigne lui faire le plaisir de l’aimer. Elle a rendez-vous avez sa toute nouvelle sensei, car on est un cliché ou on n’en est pas un ; sa sensei qui doit lui apprendre à se battre.
Mais elle est déjà quinze minutes en retard sur leur rendez-vous ; en plus de partir un peu juste, elle s’est fait accoster par à peu près tout le monde sur sa route, qu’ils soient ses amis, des bully, ou de parfaits inconnus. À la moitié de son trajet, elle s’est mise à courir. À ce point-là, elle n’est même pas certaine que Katsue l’attende toujours.
Oh, est-ce que je viens de dire son prénom ? Oh, tant pis, hein.
Donc, Agnes arrive dans le hall d’entrée du bâtiment principal, et se retrouve obligée de ralentir.
« Euh… je vais où, déjà ? », est l’excellente question qu’elle se pose.
Il lui faut quelques secondes de réflexion avant de se rappeler qu’elle avait rendez-vous avec Katsue dans l’allée marchande.
Et que, donc, elle n’avait absolument rien à faire dans le bâtiment principal.
« hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh » est à peu près tout ce qu’elle arrive à procéder.
Alors qu’elle est tout au bout du hall d’entrée, Agnes se retourne précipitamment, et se remet à courir dans la direction opposée, plus pressée encore que précédemment.
Elle court quelque pas, étonnamment vite pour une femme faible, cliché sexiste vivant qu’elle est, trop paniquer pour réellement voir ce qu’il se passe devant elle ; aussi quand elle voit devant elle la silhouette de quelqu’un, elle n’a pas le temps de l’éviter.
Inévitablement, elle lui fonce dedans ; et ce si violemment, que sous le choc, Agnes est projetée vers l’arrière.
Elle s’est cognée le devant de la tête contre peut-être le bras, le torse, ou le dos de la personne, au fond, elle n’en sait rien, elle n’a même pas eu le temps de le réaliser, et se voit déséquilibrée, tout autant qu’elle est sonnée. Elle tombe donc en arrière ; mais complètement paniquée, elle fait tout ce qu’elle peut pour rester debout sans même y réfléchir. Elle lance une jambe en arrière pour ne pas tomber, mais dans un geste si désespéré et raté que cela ne lui apporte rien, puis, dans un dernier réflexe de survie, elle s’agrippe à la personne qu’elle a auparavant bousculée.
Complètement paniquée, et ayant déjà les larmes aux yeux à cause de tout ce stress, Agnes n’arrive pas à visualiser à quoi cette personne ressemble vraiment, mais elle n’a pas réfléchi avant de l’attraper, et l’a fermement fait ; et voilà que ce réflexe, de toute manière complètement idiot, a déséquilibré aussi cette personne, qui tombe avec elle – si ce n’est sur elle.
Et ainsi Agnes est bel et bien tombée en arrière, accompagnant malheureusement un inconnu qui n’a rien demandé avec elle. Elle a à peine le temps de réaliser ce qui lui est arrivé ; en tombant elle s’est de nouveau cogné la tête contre le sol – oui c’est ridicule, mais Agnes est l’Ultimate victime, vous vous en souvenez ? – l’assommant d’autant plus.
Il lui faut quelques secondes avant de revenir à elle-même. Elle n’a que vaguement conscience de sa situation ; elle sait qu’elle est sur le sol, parce qu’elle est tombée, et elle sent qu’il y a quelqu’un sur elle. Elle n’est même pas certaine de la position dans laquelle elle se trouve ; la sensation de son propre corps est trop floue.
Mais peu à peu ses pensées reviennent, aussi, quand elle est quasiment rétablie, Agnes a pour unique réflexe de fixer le vide et soupirer.
« Je suis retombée, hein ? Heh. J’étais en retard, non ? Bon. Cette journée est comme toutes les autres… »
Elle reste parfaitement immobile. En temps normal, elle se serait immédiatement relevée, s’excusant comme elle pouvait, les joues rouges, les larmes aux yeux et confuse. Mais il semble qu’à cet instant précis, son cerveau ait envie de vide ; aussi, ne réagit-elle pas tout de suite, et ne prête-t-elle-même plus attention à sa situation embarrassante. Elle fixe le vide d’une manière si intense qu’elle ne voit pas ce qu’il se passe devant elle, et ses pensées s’en vont si loin, qu’elle n’entend ni ne ressent plus rien, le temps de peut-être une minute.
Agnes Cheshire
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Anger and agony are better than misery [Charly Censkid] Empty Re: Anger and agony are better than misery [Charly Censkid]

Message par Charly Censkid Sam 30 Sep - 16:46


A droplet of sweat

Charly Censkid


Agnes Cheshire


Cela faisait 11 jours très exactement que je me suis réveillé ici.
J'ai profité de ces 11 jours du mieux que je pouvais pour explorer l'île et en apprendre plus sur cet endroit, j'ai demandé aux passants qui ils étaient, quels étaient leur ultimates et s'ils auraient vu quelque chose de notable ou d'intriguant quelque part. Ainsi j'ai pu avoir un bon aperçu de la population qui séjournait avec moi sur cette île. Beaucoups de personnages intéressants mais peu semblaient aussi dégourdis que moi.
Maintenant, je ne sais plus vraiment vers quoi me diriger...
Je suis retourné dans ma chambre et me suis allongé sur mon lit, les yeux qui fixent le plafond.
Ma respiration rythme le temps qui passe.
J'inspire.
J'expire.
Il y a du bruit dans le couloir.
J'inspire.
J'expire.
J'ai des fourmis dans les jambes.
J'inspire.
J'expire.
Pas de notifications sur l'E.V.E. Phone
J'inspire.
J'expire.
La ventilation se met en marche.
J'inspire.
J'expire.
Et maintenant, qu'est ce que je fais ? Je me bouge ? Pour faire quoi ?
J'entends à nouveau du chahut dans le couloir.
Hm. J'ai beau avoir beaucoup exploré et rencontré des gens, ce n'est pas pour autant que j'ai pu sympathisé avec eux. S'il on est réellement dans une expérience sociale de haut vol, se faire des alliés peut se révéler être une bonne idée...
Je me décide enfin de sortir de mon lit. Je ne sais même pas quelle heure il est et peu-m'importe.

En sortant de ma chambre, j'aperçois un groupe d'amis descendre les escaliers. Je vais les suivre, avec un peu de chance je vais pouvoir m'intégrer. Je parcours les escaliers des quelques étages avec eux et arrive dans l'énorme hall d'entrée.
Celui-ci transpire l'architecture moderne. Des courbes, des vitres, des plantes, du blanc, de l'aluminium. Partout. C'est à la fois ouvert et un peu oppressant. Comme si c'était fait pour qu'on y soit bien mais que cela nous rappelle en permanence que nous ne sommes pas chez nous. Le groupe d'amis passe les portes automatiques et je me dirige de même vers celles-ci, à quelques mètres de distance.

...Quelqu'un va me rentrer dedans !
Je tourne la tête et me retourne d'un geste vif et soudain. Erreur.
Je croise le regard de celle qui s'apprête à me percuter. Une expression de panique intense se lit sur son visage, tandis qu'une goutte de sueur perle sur mon visage et coule sur mon sourcil gauche qui se fronce.

Je n'ai pas le temps d'esquiver, pas le temps de me concentrer, pas le temps de la réceptionner. Je n'ai pas le temps de faire quoique ce soit en fait.
Je vois son visage un instant, sa bouche et ses yeux grands ouverts sont occupés à exprimer sa panique immense. Mais ce n'est pas que son visage, à cet instant, tout son corps exprimait la panique, ses jambes qui cherchent à rétablir son équilibre et ses bras qui... qui... mais... Mais !?
Mais qu'est ce qu'elle faaait ?!?! Mais pourquoi elle s’agrippe à mon col !?!
Mais je l'avais pas vu venir ça ! Qu'est ce qui lui est passé par la tête ? Sa main est déjà fermement accrochée à mon col !...
Erf, si j'en avais eu le temps, j'aurais bien aimé laisser un souffle de désespoir.
Bien, voilà, c'était prévisible. J'ai beau mouliner des bras, cette gourde est en train de m'entraîner avec elle dans sa chute.

.

Ça y est, je suis tombé. Je rouvre mes yeux qui s'étaient froncés par réflexe. Ceux-ci saluèrent d'un aller-retour des paupières, le carreau du plancher qui se tenait maintenant à un ou deux centimètre de mon visage.
Mes mains se sont crispées sur le sol et le reste de mon corps repose sur un coussin que j'imagine être cette fille.
Je me relève assez vite, passe ma main sur ma nuque, comme pour vérifier que ma tête est toujours attachée à mon corps. Je fait craquer ma nuque au passage, ce sera toujours un petit peu de détente de gagnée.
Je finis par considérer la pauvre maladroite qui m'a bousculée...
Elle est mignonne, ses longs cheveux d'un brun clair s'étalant sur les pavés ainsi que sa petite taille d'enfant adorable y faisaient beaucoup.
En revanche, le corset qu'elle porte couplé à son chemisier dont, comme si ça ne suffisait pas, les deux boutons du haut s'étaient détachés dans la chute, faisaient ressortir ses seins, transformant cette image de petite fille absolument mignonne en une adolescente outrageusement sexy aux courbes suggestives.
Enfin, je m’intéresse à son état et vérifie qu'elle aussi ne souffre de rien, comme une intuition qu'elle n'en n'est pas vraiment capable toute seule. En observant son visage, je la vois remuer les lèvres mais constate surtout son regard fixé dans le vide et son teint soudainement livide, ce qui contrastait avec le rouge paniqué qui recouvrait ses joues il y a de ça quelques secondes.

- Allô ? On se réveille !?

- ...

Comprenant que son corps frêle n'avait vraiment pas enduré cette chute aussi bien que moi, je ravale ma salive.
C'est maintenant moi qui panique. Je ne comprends pas vraiment comment, en moins d'une minute, j'ai pu passer d'une ballade relaxante à une telle situation d'urgence.
Je me dépêche de vérifier ses signes vitaux... La température... ça m'a l'air ok. La respiration... ok. Le pouls...
ok.
Tout fonctionne.
Ouf...

Moment de satisfaction léger mais bref. Je passe ma main sur mon front pour retirer les perles de sueur imaginaires qui semblaient me gêner. Je prends un moment pour regarder autour de moi, les gens alentours allaient bien venir m'aider pas vrai ? Je croise le regard de plusieurs passants qui bien qu'intrigués par l’événement incongru, comme on pourrait l'être par un jongleur de rue, ne semblent pas vouloir s'immiscer dans mes affaires et passent leur chemin. Je les méprise. Mais, au fond, je sais très bien que j'aurais fait de même.
Bien tant pis, je suis tout seul pour m'en occuper. Ne sachant vraiment que faire, je la soulève et la remet sur pied, jouant de ma force de volonté pour ne pas me rincer l’œil au passage. J'y suis arrivé.
Ce fut suffisant pour la faire reprendre connaissance.
Re-Ouf...

- Allô ? Y'a du monde là dedans ? - lui dis-je, en toquant sur son crâne d'un air pas encore tout à fait rassuré.


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Message par Agnes Cheshire Sam 30 Sep - 21:17


Misery.
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Où est Agnes ?
Physiquement, elle est dans le hall d’entrée. Mentalement, elle en est loin, très loin ; si loin qu’elle-même n’a pas conscience d’où elle est, ni même qu’elle est.
Elle est tombée, comme elle en a l’habitude… Et cette fois-ci, a emporté quelqu’un avec elle dans sa chute. Qui est-ce ? Elle ne le sait pas. Elle ne l’a pas vu. Même là, elle ne le voit pas.
Pourtant il est bien juste en face d’elle. Il lui parle, sûrement la rappelant au monde réel, mais cela ne fonctionne pas. Elle ne l’entend qu’à peine, comme si sa voix était extrêmement lointaine.
Est-ce qu’elle a mal ? Non. Elle ne ressent plus rien. Ni son corps, ni sa propre existence. La prochaine étape de cet état d’engourdissement serait la mort, et Dieu sait qu’Agnes l’accueillerait à bras ouverts ; mais il n’a pas encore été prouvé que l’on puisse mourir du simple fait de le souhaiter.
Ces choses, ces pensées, Agnes les ressent, mais à la fois ne les ressent pas. Elle est là, et en même temps n’est pas là. Elle souffre, et en même temps ne ressent absolument rien.
Elle sent que quelqu’un la touche, mais ne sent pas réellement son toucher. Elle a une vague conscience des endroits où on la touche, mais ne sait pas vraiment où.
Pourquoi s’est-elle retrouvée dans cet état ? Des pensées tentent de refaire surface chez elle, allant d’avant en arrière.
« Tombée »
« … »
« Par terre ? »
« terre terre terre »
« … tombée … … »
« Quelqu’un d’autre »
« Quelqu’un d’autre »
Cette pensée-là se répète au fond de son esprit, jusqu’à finalement redevenir une réelle pensée.
« Je suis tombée, je suis par terre. J’ai emporté quelqu’un d’autre dans ma chute. »
Peu à peu, Agnes reprend ses esprits. Elle sent que quelqu’un la soulève. Elle n’a pas encore la force de bouger par elle-même, mais elle peut le sentir.
Comment s’est-elle retrouvée dans cet état ? Ce n’était qu’une chute.
Agnes se bat pour revenir. Elle le peut, n’est-ce pas ? Elle l’a toujours fait.

Enfin, elle revient. Elle est debout, et un jeune homme est en face d’elle.
Qui est le jeune homme ? Ah oui. Celui qu’elle a emporté dans sa chute.
« Allô ? Y a du monde là-dedans ? », dit-il, et il toque son crâne comme pour la rappeler à l’ordre.
On se calme, jeune homme, lui dirais-je presque ! Notre petite victime vient à peine de retrouver ses esprits, laisse-lui le temps ! Pas que qui que ce soit en ait quoi que ce soit à faire de ses sentiments, mais ce n’est pas très poli comme réaction.
Quoiqu’il en soit, Agnes réalise peu à peu ce qui lui arrive. Elle n’a pas encore assez ses réflexes pour empêcher le garçon de lui tapoter le crâne, mais les aurait eus quelques secondes après.
« hhhhhhhhhhhhhhhhh » est, une nouvelle fois, la seule chose qu’elle arrive à procéder.
Elle recule d’un pas, fixant le jeune homme. Sa panique peu à peu lui revient. Bien sûr, qu’elle est gênée ; elle a emporté cet inconnu dans sa chute ridicule, et sans même avoir à regarder, elle sent bien que son chemisier s’est légèrement ouvert.
Qu’est-ce qu’il s’est passé pendant qu’elle était ailleurs ? Cela lui semble comme un souvenir lointain.
Sa culpabilité d’avoir encore causé tort à quelqu’un l’a emmenée dans ce monde lointain, mais le fait d’y être allée la gêne à présent encore plus. Il faut tenir tête, Agnes !
Elle regarde attentivement le jeune homme. Elle ne le connaît définitivement pas, mais il ne semble pas avoir de pensées trop négatives. Il ne semble pas rassuré ; en même temps, qui le serait, après s’être retrouvé face à zombie, incapable de ressentir ?
Les larmes montent aux yeux d’Agnes. Elle est à la fois gênée, désolée, confuse, triste, et légèrement énervée. Elle prend sa tête entre ses mains, comme pour contrôler toutes ces émotions qui lui viennent soudain, et dit, ou braille presque :
« D-désolée ! Je suis désolée ! »
Elle cache sa tête entre ses mains, comme pour se cacher, ou ne pas voir le jeune homme en face ; mais elle décide de se forcer à parler, et relève la tête.
« Je… je suis un désastre… désolée… désolée… », commence-t-elle. Les choses sont assez confuses dans son esprit, mais elle fait de son mieux pour réagir un peu plus normalement que précédemment.
« Je suis désolée… Je courais parce que j’étais en retard… Puis je ne vous ai pas vu… Et j’ai… je suis… j’ai… j’ai tombé ! Je suis tombée ! Enfin je veux dire, j’ai tombé et… Je suis ! Je suis tombée ! »
Elle fait de son mieux, mais est relativement incompétente. Elle a presque envie de hurler, si ce n’est se frapper la tête contre le mur, ou peut-être se mettre à genou, pleurer et implorer le pardon de son interlocuteur, mais elle ne peut pas décemment faire ça.
Elle s’arrête une seconde, et soupire un grand coup. Allez, Agnes. Calme toi.
« Désolée. C’était un accident. Je… Vous allez bien au moins ? »
Ce n’était pas fantastique, mais Agnes a enfin réussi à se calmer, et formuler une réplique digne de ce nom. Elle attend la réponse du jeune homme en le regardant dans les yeux, autant que ses yeux humides la laissent faire.
« Mes atroces yeux… »
Comme une enfant devant son instituteur, Agnes a la boule au ventre. Elle ne pense pas que celui qu’elle a fait tomber réponde vraiment aller mal, mais elle se sent coupable, atrocement coupable.
Coupable de ne pas avoir regardé devant elle, coupable d’avoir été en retard à la base, coupable de ne pas être déjà avec sa sensei et coupable d’avoir existé, à ce moment-là précis.
Elle ne peut s’empêcher de baisser la tête. Elle pose les mains contre sa gorge*, sans même penser à refaire les boutons de son chemisier, et ferme les yeux, laissant couler une larme, qui était l’humidité de son œil gauche, plus forte encore que celle de son œil droit, sans pour autant se mettre à pleurer.
* gorge ça veut dire poitrine, genre celle qui est plate, au-dessus des airbags
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Anger and agony are better than misery [Charly Censkid] Empty Re: Anger and agony are better than misery [Charly Censkid]

Message par Charly Censkid Mer 4 Oct - 2:37


Wounded girl

Charly Censkid


Agnes Cheshire


Elle reste immobile, insensible, sans aucune réaction. Ce qui n'est pas un bon signe quand on sait qu'elle vient de se cogner la tête. J'espère vraiment que rien de grave ne lui est arrivé...

Puis, du néant dans lequel elle se trouvait, elle fit un pas en arrière. Peu à peu, je voyais ses yeux s'animer à nouveau. Peu à peu, ils s'humidifiaient jusqu'à ce qu'une larme s'apprête à couler sur son visage aux multiples expressions confuses. Elle cacha alors son visage de ses mains, puis les agita incessamment devant elle comme pour ne pas voir à quoi pourrait ressembler ma réaction. Elle baragouina une phrase puis commença à se perdre dans des excuses tout aussi agitées que ses mains. Son attitude soudainement très confuse, embarrassée et presque hyperactive était assez perturbante. En premier lieu, je ne savais plus trop quoi en penser. D'accord, elle m'a foncé dessus et m'a emporté avec elle, mais est-ce vraiment nécessaire de s'exciter autant pour de simples excuses alors que je ne suis même pas contrarié ? A mon tour, je suis resté à la fixer, d'un air de légère consternation, cette inconnue qui s'efforçait et s'enfonçait dans sa maladresse et ses bégaiements. Je me murmure intérieurement : " Elle a pas l'air particulièrement maligne celle-là..."

Alors qu'elle avait l'air d'avoir fini son maladroit monologue, un silence s'installe. Les gens passent à nouveau autour de nous sans se soucier de ce qui a pu se passer il y a quelques secondes de ça. Certains courent, d'autres rient entre amis, d'autres encore cassent la croûte, assis sur un des bancs du hall.

- Désolée. C’était un accident. Je… Vous allez bien au moins ?

Son regard encore trempé se posait sur moi. A bien y regarder, elle était tout à fait adorable. D'ailleurs elle semble avoir repris ses esprits.
Je la préfère comme ça, c'est définitivement moins gênant que l'excitée qu'elle était il y a quelques instants. Je continue de regarder sa bouille un instant. Elle paraît si fragile, mais, étrangement, je suis persuadé qu'il y a un quelque chose en plus chez elle, quelque chose que je n'arrive pas encore à déterminer, mais qui est bien enfoui. ... Mais avant d’extrapoler je devrais quand même lui répondre, il s'agirait de ne pas lui faire attendre ma réponse trop longtemps.

- T'es vraiment spéciale comme fille.

La phrase était ambiguë. Le ton aussi. Ce n'était pas volontaire, mais moi-même je ne savais pas dans quel sens je le pensait. Elle est spéciale, c'est vrai. En fait, elle ne paraît vraiment pas très dégourdie, mais d'un autre côté, elle m'intrigue. Sa réaction fut confuse, elle ne s'attendait clairement pas à ça et attendait toujours de connaître mon état.

- Oui, je vais bien, ne t'en fait pas pour moi, je pense avoir connu pire.

Je disais ça avec le sourire, le même sourire qu'on donne aux enfants pour les rassurer. Mais, je me rappelais aussi, assez douloureusement, de cette autre fois où je fut emporté par une fille qui m'avait foncé dessus. Il n'y avait pas de comparaison possible, je m'en étais bien mieux sorti cette fois-ci.

Voulait-elle s'excuser ou bégayer encore ? Je n'en lui laissa pas le temps. Pendant que parlais, j'avais d'ores et déjà sorti un paquet de mouchoir de ma poche et en déballa un. Je saisit aussitôt son bras et lui apposa le morceau de tissu sur une blessure devenue écarlate de laquelle commençait à couler des gouttes de sang.
De ce contact entre la blessure, jusque là totalement ignorée, et ce bandage improvisé, une douleur lancinante pris son bras. Par réflexe, elle voulu le rétracter et le ramener à elle. Mais j'avais anticipé ce réflexe et raffermit la prise que j'avais de son bras afin de pouvoir terminer de placer correctement ce pansement de fortune.
Sa réaction encore une fois fut confuse, mais elle resta passive. Je pense qu'elle avait pu comprendre que je ne lui voulait pas à mal pour cette bête chute, du moins, c'est ce que j'espérai d'elle.

Sans trop savoir pourquoi, je sens que je devrais veiller sur elle. Je veux dire, j'étais sorti faire des rencontres, il serait attendu de ma part que je fasse connaissance avec quelqu'un qui m'aurait entraîné dans une chute si spectaculaire et qui, de plus est, s'en est ensuite presque évanouie. Ça paraîtrait logique. Mais ici, il y a autre chose. Il y a quelque chose que je ne comprends pas et dans un sens, ça me frustre. Enfin, bon, je verrai bien par la suite, chaque chose en son temps. Pour ce qui est de maintenant, je vais m'assurer qu'elle puisse se rendre à son rendez-vous sans encombres. Eeeuh. Son rendez-vous. Zut. C'était quoi déjà ? J'espère qu'elle n'en a pas parlé pendant ses excuses, j'aurais l'air con de demander quelque chose dont elle m'a déjà parlé.

- Et sinon ~ c'était où ce rendez-vous ? Tu me disait que tu étais en retard, alors laisse-moi t'y accompagner histoire que tu ne te retardes pas trop. Nan, tu sais quoi ? On va même faire mieux : Tu va me dire où tu est sensée aller et moi je vais t'y porter.

L'idée m'était venue à l'improviste, en pleine phrase. Je n'avais aucune idée de comment elle allait le prendre, mais c'était dit. Sur ces mots, je me retourna et lui fit dos, plia un genou et lui présenta mes épaules sur lesquelles, d'un geste de la main, je l'invitais à grimper.
J'espère juste qu'elle ne va pas se remettre à paniquer. Oh mon dieu dites-moi qu'elle ne va pas se remettre à paniquer...


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Anger and agony are better than misery [Charly Censkid] Empty Re: Anger and agony are better than misery [Charly Censkid]

Message par Agnes Cheshire Mer 4 Oct - 19:19


Sing the song.
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« T’es vraiment spéciale comme fille. »
No shit, Sherlock. Des comme Agnes, il n’y en a pas beaucoup, et honnêtement, encore heureux.
Elle cligne bêtement des yeux, et ne sait que dire, ni penser. Elle ne s’attendait pas à une telle réaction, et faute de savoir quoi dire, elle attend d’autres paroles de la part de l’inconnu qui lui fait face ; quelque chose de plus simple, de plus clair, de plus à son niveau de faible fille en constante panique, parce que lui dire qu’elle est spéciale, vraiment ? Elle le sait déjà. Elle ne le prend pas mal, car ça lui semble absolument logique et normal ; elle serait bien malheureuse de savoir que d’autres personnes au monde souffrent de son idiotie et sa nullité – comme s’il s’agissait de maladies.
Elle n’attendait pas en vain, car son interlocuteur n’est pas si insensible et idiot qu’il puisse avoir semblé (bien qu’elle n’ait jamais pensé une chose pareille) et finalement, répond correctement à la question qu’elle lui a posé.
« Oui, je vais bien, ne t'en fais pas pour moi, je pense avoir connu pire. », dit-il.
La jeune femme ravale sa salive, et baisse tristement le regard. Il sourit, il sourit comme on sourit à un enfant qu’on essaye de rassurer, mais dont on se moque un peu ; elle le sait, elle y est habituée. Elle sait bien l’air qu’elle a, et qu’elle est incapable de combattre. Elle sait bien, ça n’a jamais changé, et ça ne changera jamais – elle a l’air d’une enfant, elle agit comme une enfant, peut-être même est-elle encore une enfant. Une enfant incapable de s’occuper d’elle-même.
Pourtant, Agnes n’a pas de problèmes dans sa vie quotidienne. Il semblerait qu’elle soit naturellement adroite, malgré la maladresse que lui provoque ce qui s’appelle à présent son Ultimate ; et malgré sa simplicité d’esprit, elle sait tout de même quoi faire, quand le faire, qu’acheter, pourquoi, et cetera, et cetera. S’il s’agissait de ne jamais croiser quiconque afin de ne pas être embêtée, et de constamment porter des protections de footballer américain afin que les choses qui lui tombent littéralement dessus ne lui fassent pas de mal, elle pourrait très bien vivre tranquillement, sans rencontrer le moindre problème quant à sa santé de vie – mais en parlant de santé, si elle se protégeait autant des malheurs de la vie, peut-être est-ce ça que sa malchance déciderait de toucher.
Quoiqu’il en soit, ce sont ces sourires de personnes plus jeunes qu’elle qui se croient plus adultes qui la convainquent que tout ça n’est qu’illusion, et qu’au final, elle ne sait pas gérer sa propre vie, et a constamment besoin d’aide. C’est comme quand quelqu’un vous répète constamment la même chose ; au bout d’un moment, ça s’intègre dans votre esprit, et devient la vérité unique. Peut-être même sa maladresse s’empire-t-elle ainsi.
Je pense avoir connu pire. Pire, oh oui, ça doit être simple, il doit y avoir bien pire dans la vie qu’être bousculé par une enfant qui s’avère tout de même avoir des formes voluptueuses et la majorité selon sa carte d’identité. Elle le sait bien, même elle le sait, mais elle s’en moque bien qu’il ait connu pire, elle veut savoir si ça va, et si il pourra un jour oublier cet incident et son existence ridicule.
Il sort un mouchoir, et, quoi, il fait bien ce qu’il veut – ah ! Pourquoi lui touche-t-il le bras ? Que lui veut-il ? Elle regarde son bras, et a seulement le temps d’apercevoir une tache de sang s’y former alors qu’il appose son mouchoir comme un garrot ; par réflexe, elle tente de retirer son bras, surprise qu’on la touche, et prise d’une douleur qu’elle n’avait même pas remarquée auparavant, mais il ne la tient que plus fermement, et l’empêche de le bouger.
Son cœur se serre. Elle ne lui a pas demandé de s’occuper d’elle. Et puis, comment est-ce qu’elle s’est fait ça ? Ah, rien ne va. Elle se sent ridicule, et a plus que jamais envie de s’enfuir. Elle ne connaît pas ce jeune homme, et ce n’est pas qu’elle ait plus ou moins confiance en lui que les autres, mais elle ne veut qu’il la touche – non, surtout, elle ne veut pas qu’il s’en fasse pour elle. Elle n’a pas fait exprès de – de ma douce voix de narrateur, je toussote – croiser son chemin, et elle ne veut pas déranger encore une personne de plus, par sa maladresse, son idiotie, son Ultimate, et tout ce que vous voulez. C’est gênant – c’est gênant, se rend-t-il seulement compte qu’elle est une vraie personne, et pas une poupée ? Peut-être est-ce ça, le problème. Tout le monde ne la voit que comme une poupée. A-t-elle vraiment l’air d’une poupée ?
Elle fixe le jeune homme sans savoir que dire. Elle aimerait pouvoir montrer sa reconnaissance, car elle se rend bien compte qu’il est très gentil avec elle, malgré sa première réaction étrange, mais elle aimerait pouvoir aussi lui signifier qu’elle ne veut rien à voir avec lui, et qu’elle voudrait que chacun d’eux fasse comme s’ils ne s’étaient jamais vus. Plus faible est le nombre de personne qui la connaissent, plus faible est le pourcentage de risque d’énormément de choses ; mais évidemment, ne la connaissant pour l’instant pas vraiment, il ne peut pas avoir conscience de ça.
« Mais quelle idiote… », pense-t-elle.
Elle ne peut pas s’empêcher de se mettre dans ce type de situations. Si seulement elle pouvait faire plus attention… Si seulement sa vie ne la mettait pas dans un état de panique constant… Par où commencer pour aller mieux ?
Elle est tirée de ses pensées par le son de sa voix. Allez, espérons qu’il dise quelque chose qui lui permette de réagir.
« Et sinon… c'était où ce rendez-vous ? Tu me disais que tu étais en retard, alors laisse-moi t'y accompagner histoire que tu ne te retardes pas trop. », commence-t-il.
Agnes entrouvre la bouche pour répondre quelque chose ; quelque chose qui ressemble à c’est très gentil, je suis flattée, mais non merci, je ne voudrais pas te déranger, et puis je n’en ai pas besoin, mais il enchaîne :
« Nan, tu sais quoi ? On va même faire mieux : tu vas me dire où tu es censée aller et moi je vais t'y porter. »
Et sur ce, il s’agenouille pour la porter.
Alors qu’il lui fait à présent dos, la jeune femme cligne ostensiblement des yeux. MER IL EST FOU, me dis-je, « Mais il est fou ? », se demande-t-elle. Elle ne croit pas qu’il se moque d’elle – non, elle est définitivement confuse.
« Hein ? Mais je- mais non, mais… », bafouille-t-elle.
Elle ne va pas monter sur les épaules d’un inconnu… Elle ne peut pas lui faire confiance, et puis, il n’a aucune raison de lui rendre ce service… C’est ridicule, ah ! Pourquoi doit-elle toujours être si ridicule, que les gens puissent penser qu’elle a besoin qu’on la porte, qu’elle ne peut rien faire ?
Elle se relève, un peu maladroitement je dois dire, et contourne le jeune inconnu pour lui faire face. Elle ne sait pas vraiment quoi dire pour rendre la situation moins maladroite, mais il faut bien qu’elle dise quelque chose… Les sourcils arqués, n’osant pas le regarder dans les yeux, elle lui répond :
« Je… Écoutez, c’est très gentil, vraiment, mais je ne me permettrais pas… Enfin, je veux dire, je vous ai déjà dérangé en vous bousculant et perdant conscience ainsi, vous n’avez pas besoin de faire ce type d’efforts pour une inconnue comme moi. »
Elle a peur d’être méchante, ou d’avoir l’air méchant ; car elle pense que quelqu’un avec de grands yeux aussi doux peut sembler méchant.


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