Agnes n'a rien fait. [Katsue Hirotori]
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Agnes n'a rien fait. [Katsue Hirotori]
Agnes n'a rien fait.
FT. KATSUE HIROTORI
FT. KATSUE HIROTORI
Ah, les livres. Tant d’histoires toutes différentes et toutes aussi impressionnantes – aux yeux d’Agnes.
Cette île possède une bibliothèque gigantesque. Agnes, en l’admirant, se sent minuscule. Comme c’est beau, comme c’est grand ! Que d’adjectifs positifs pose-t-elle sur cette bibliothèque chaque fois qu’elle s’y rend !
Quoiqu’il en soit, aujourd’hui, n’ayant rien de mieux à faire, Agnes a décidé de s’installer confortablement à la bibliothèque pour lire et se reposer. Elle s’est habillée normalement, d’une jupette confortable et d’un t-shirt un petit peu large, afin d’être à l’aise et ne pas avoir chaud malgré l’été. Elle est, comme à son habitude, parfaitement mignonne ; mais elle ne l’a même pas fait exprès.
Elle rentre, et admire un court moment l’immensité de la Bibliothèque, puis avance timidement, ne sachant pas vraiment où aller. Qu’a-t-elle envie de lire aujourd’hui ? Elle n’a pas vraiment d’idée, il y a trop de livres ici.
Elle avance lentement entre les tables et rayons, regardant de gauche à droite si un livre l’attire plus que les autres. Après cinq minutes de cette recherche quasiment passive, elle se trouve face à une rangée de treize livres noirs, dont le titre peut se lire quand ils sont parfaitement alignés : « A series of unfortunate events ». Agnes est impressionnée par cette mise en page, presque autant qu’elle l’est qu’aucun des livres ne manque. Le titre l’attire, aussi, n’ayant jamais entendu parler de cette série, décide-t-elle d’attraper le tome un pour en lire le résumé.
Agnes n’est pas très grande, et ces livres se situent légèrement au-dessus de sa tête ; aussi doit elle se mettre sur la pointes des pieds et délicatement attraper l’ouvrage afin que rien ne tombe. Elle prend son temps, espérant que sa jupe ne remonte pas trop par derrière… Peut-être aurait-elle dû porter plutôt un short ? Non, se dit-elle, la bibliothèque est un havre de paix ou rien de mal ne pourrait lui arriver.
Et c’est là qu’à votre grande surprise, lecteur, une main sortie de nulle part repousse violemment le livre qu’Agnes allait sortir de son rayon, et qu’un homme, à votre grande surprise une fois encore, largement plus grand et fort qu’elle, se place entre Agnes et les livres.
Abasourdie, celle-ci recule d’un pas. La surprise lui donne presque immédiatement les larmes aux yeux, mais elle les rattrape juste à temps. Elle lève la tête et regarde cet inconnu, ne sachant pas quoi dire ni penser. Elle le fixe, de ses grands yeux mignons et emplis de peine et de choc, mais il ne semble pas s’attendrir.
« Dégage. », lui dit-il d’un ton sec, ne la lâchant pas de son regard dur.
Dégager ? Mais pourquoi ? Agnes n’a rien fait, une fois de plus – elle voulait juste lire un livre ! C’est une bibliothèque, il est impossible qu’elle ait fait quoi que ce soit de mal. Elle est vraiment surprise, mais ne veut pas se laisser faire. Elle voudrait lui dire qu’il est fou, que c’est à lui de dégager ou elle va appeler la sécurité, et qu’elle a le droit de lire ces livres qui ne lui appartiennent pas ; seulement, ce sont ces mots qui sortent de sa bouche :
« Mais… Non… »
À la grande surprise de tous, ces mots ont peu d’impact sur son interlocuteur ; sans en prononcer lui-même un seul, il pousse violemment Agnes vers l’arrière.
À vrai dire, ce coup n’était peut-être pour lui assez faible ; aussi faible qu’Agnes, en fait.
Quoiqu’il en soit, elle se retrouve propulsée vers la table derrière elle. Elle se cogne contre celle-ci, et se laisse tomber sur le sol.
« Mais… Mais il est fou ! », se dit-elle très justement ; seulement, elle ne sait pas que dire de plus. Jamais ne pourrait-elle se battre comme un homme pareil, et, qui plus est, elle n’arrive pas à comprendre ce qu’il voulait. Une agression dans une bibliothèque ? C’est la première fois qu’elle entend parler d’une chose pareille. Pourquoi voudrait-il tellement garder ces livres pour lui tout-seul ? Ça n’a aucun sens !
Agnes est confuse, a mal, et sait parfaitement qu’elle est une fois de plus victime de son propre Ultimate ; victime d’être une victime.
Elle en a tellement marre. Elle ne sait plus quoi faire.
Les choses qui lui arrivent n’ont même plus de sens. Pourquoi les gens, et les choses, s’en prennent-ils à elle ? Qu’a-t-elle fait pour mériter cela ?
Elle ne veut plus bouger. Elle ne peut plus bouger. Elle regarde l’homme dans les yeux, de ses grands yeux mouillés, d’un air presque fier malgré ses larmes. Elle ne bougera pas. Et cela ne semble pas lui plaire.
Il la regarde de son air dur et énervé, et ne dit pas un mot de plus.
Pourquoi ne dit-il rien ?
Il fait un pas vers elle et semble prêt à se baisser.
Oh, bien sûr, il va l’attraper, l’envoyer balader. Sûrement la frapper. Sûrement ne rien dire. Pourquoi les choses auraient-elles un sens ? Agnes n’a jamais rien fait. Elle est juste l’Ultimate Victime. Il faut bien qu’elle pratique.
Pauvre, pauvre Agnes. Plus rien ne semble pouvoir la sauver.
Cette île possède une bibliothèque gigantesque. Agnes, en l’admirant, se sent minuscule. Comme c’est beau, comme c’est grand ! Que d’adjectifs positifs pose-t-elle sur cette bibliothèque chaque fois qu’elle s’y rend !
Quoiqu’il en soit, aujourd’hui, n’ayant rien de mieux à faire, Agnes a décidé de s’installer confortablement à la bibliothèque pour lire et se reposer. Elle s’est habillée normalement, d’une jupette confortable et d’un t-shirt un petit peu large, afin d’être à l’aise et ne pas avoir chaud malgré l’été. Elle est, comme à son habitude, parfaitement mignonne ; mais elle ne l’a même pas fait exprès.
Elle rentre, et admire un court moment l’immensité de la Bibliothèque, puis avance timidement, ne sachant pas vraiment où aller. Qu’a-t-elle envie de lire aujourd’hui ? Elle n’a pas vraiment d’idée, il y a trop de livres ici.
Elle avance lentement entre les tables et rayons, regardant de gauche à droite si un livre l’attire plus que les autres. Après cinq minutes de cette recherche quasiment passive, elle se trouve face à une rangée de treize livres noirs, dont le titre peut se lire quand ils sont parfaitement alignés : « A series of unfortunate events ». Agnes est impressionnée par cette mise en page, presque autant qu’elle l’est qu’aucun des livres ne manque. Le titre l’attire, aussi, n’ayant jamais entendu parler de cette série, décide-t-elle d’attraper le tome un pour en lire le résumé.
Agnes n’est pas très grande, et ces livres se situent légèrement au-dessus de sa tête ; aussi doit elle se mettre sur la pointes des pieds et délicatement attraper l’ouvrage afin que rien ne tombe. Elle prend son temps, espérant que sa jupe ne remonte pas trop par derrière… Peut-être aurait-elle dû porter plutôt un short ? Non, se dit-elle, la bibliothèque est un havre de paix ou rien de mal ne pourrait lui arriver.
Et c’est là qu’à votre grande surprise, lecteur, une main sortie de nulle part repousse violemment le livre qu’Agnes allait sortir de son rayon, et qu’un homme, à votre grande surprise une fois encore, largement plus grand et fort qu’elle, se place entre Agnes et les livres.
Abasourdie, celle-ci recule d’un pas. La surprise lui donne presque immédiatement les larmes aux yeux, mais elle les rattrape juste à temps. Elle lève la tête et regarde cet inconnu, ne sachant pas quoi dire ni penser. Elle le fixe, de ses grands yeux mignons et emplis de peine et de choc, mais il ne semble pas s’attendrir.
« Dégage. », lui dit-il d’un ton sec, ne la lâchant pas de son regard dur.
Dégager ? Mais pourquoi ? Agnes n’a rien fait, une fois de plus – elle voulait juste lire un livre ! C’est une bibliothèque, il est impossible qu’elle ait fait quoi que ce soit de mal. Elle est vraiment surprise, mais ne veut pas se laisser faire. Elle voudrait lui dire qu’il est fou, que c’est à lui de dégager ou elle va appeler la sécurité, et qu’elle a le droit de lire ces livres qui ne lui appartiennent pas ; seulement, ce sont ces mots qui sortent de sa bouche :
« Mais… Non… »
À la grande surprise de tous, ces mots ont peu d’impact sur son interlocuteur ; sans en prononcer lui-même un seul, il pousse violemment Agnes vers l’arrière.
À vrai dire, ce coup n’était peut-être pour lui assez faible ; aussi faible qu’Agnes, en fait.
Quoiqu’il en soit, elle se retrouve propulsée vers la table derrière elle. Elle se cogne contre celle-ci, et se laisse tomber sur le sol.
« Mais… Mais il est fou ! », se dit-elle très justement ; seulement, elle ne sait pas que dire de plus. Jamais ne pourrait-elle se battre comme un homme pareil, et, qui plus est, elle n’arrive pas à comprendre ce qu’il voulait. Une agression dans une bibliothèque ? C’est la première fois qu’elle entend parler d’une chose pareille. Pourquoi voudrait-il tellement garder ces livres pour lui tout-seul ? Ça n’a aucun sens !
Agnes est confuse, a mal, et sait parfaitement qu’elle est une fois de plus victime de son propre Ultimate ; victime d’être une victime.
Elle en a tellement marre. Elle ne sait plus quoi faire.
Les choses qui lui arrivent n’ont même plus de sens. Pourquoi les gens, et les choses, s’en prennent-ils à elle ? Qu’a-t-elle fait pour mériter cela ?
Elle ne veut plus bouger. Elle ne peut plus bouger. Elle regarde l’homme dans les yeux, de ses grands yeux mouillés, d’un air presque fier malgré ses larmes. Elle ne bougera pas. Et cela ne semble pas lui plaire.
Il la regarde de son air dur et énervé, et ne dit pas un mot de plus.
Pourquoi ne dit-il rien ?
Il fait un pas vers elle et semble prêt à se baisser.
Oh, bien sûr, il va l’attraper, l’envoyer balader. Sûrement la frapper. Sûrement ne rien dire. Pourquoi les choses auraient-elles un sens ? Agnes n’a jamais rien fait. Elle est juste l’Ultimate Victime. Il faut bien qu’elle pratique.
Pauvre, pauvre Agnes. Plus rien ne semble pouvoir la sauver.
Agnes Cheshire- Lammy
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Re: Agnes n'a rien fait. [Katsue Hirotori]
Agnes n'a rien fait
S'il y avait bien une chose qui lui avait manqué depuis le temps, c'était bien les livres. Un grand sourire aux lèvres, Katsue déambulait paisiblement entre les immenses étagères de la bibliothèque, à la recherche d'un livre à dépoussiérer. Enfin pour ça encore aurait il fallu qu'il y ait la moindre trace de poussière. Cet endroit l'impressionnait vraiment, et elle s'y sentait au moins aussi à l'aise que dans la ville. Le parfait endroit pour venir tromper l'ennui, et s'instruire en prime. Elle avait déjà classé cet endroit parmi ses refuges préférés, en première place.
Elle se demandait si elle ne pourrait pas s'arranger pour dormir ici aussi plutôt que dans sa vieille chambre inhospitalière, bien à l'abri en haut d'une étagère, quand un bruit attira son attention. Un petit claquement sec, qui résonna dans les allées vides. Bah, sûrement des gens qui n'avaient pas beaucoup d'égard pour les précieux livres présents par millions ici. Elle continua d'avancer un moment sans y prêter attention, laissant glisser doucement ses doigts sur la couverture des livres sur son passage, d'un air rêveur. Puis un nouveau bruit, plus fort cette fois. Elle s'interrompit, devinant que quelque chose se tramait un peu plus loin. Ce n'était pas le bruit qu'aurait pu faire un livre, plutôt celui d'une chute.
Elle avança à pas rapides mais légers en direction du bruit, un peu inquiète. Et si quelqu'un avait voulu attraper un livre en hauteur, était tombé de haut, et était blessé, ou pire? Elle ne se sentait pas capable de fournir même les premiers soins à qui que ce soit, et elle n'avait pas encore trouvé si il y avait un hôpital sur l'île... Aussi elle fut plutôt soulagée de se retrouver au détour d'une allée face à deux êtres visiblement vivants.
Passé le soulagement, elle comprit vite à l'attitude de l'homme qu'elle avait en face d'elle que c'était tout sauf une scène amicale. Et le bruit venait apparemment de cette fille qui était assise contre une table. Pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'il l'avait poussée contre. Surtout pour elle, après toutes ces années à intervenir dans des conflits qui n'étaient pas les siens. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Enfin une occasion pour elle d'exercer son ultimate.
Avançant d'un air nonchalant, toujours son petit sourire aux lèvres, elle jeta un regard à la fille visiblement mal en point, et effondrée. Elle avait déjà choisi son camp, elle se fichait de savoir ce qui s'était passé. Il n'aurait pas dû aller jusqu'à la faire pleurer, c'était son problème, et désormais, le sien. Alors quand elle éleva la voix, ce ne fut que pour attirer son attention.
- Hey, qu'est-ce qui se passe ici? Vous avez l'air de bien vous amuser, je peux participer?
Un regard d'incompréhension et de haine. Il n'avait de toute évidence aucune notion d'ironie. Mais ce n'était pas grave, elle voulait juste le désarmer, pas avoir une discussion digne de tous les auteurs qui les regardaient bien à l'abri sur leurs étagères. Son sourire s'élargit doucement, en le sentant s'énerver, alors qu'elle se rapprochait toujours.
- T'as rien à foutre ici, ça te regarde pas.
- Oh, quel dommage! Mais j'insiste, ça me tient vraiment à coeur!
- Ferme la!
C'était pour elle le signal. Alors qu'il s'avançait pour essayer de lui donner un coup de poing, elle avait déjà repéré ses appuis faibles, et raffermi les siens en parallèle. Lorsqu'il tendit son bras pour la frapper, elle se déroba instantanément sur le côté. C'était presque trop facile, en fait. Saisissant son bras tout en achevant ses appuis d'un bon coup de pied, et faisant basculer tout son poids, elle le projeta derrière elle comme un vulgaire sac à patates. Nan décidément, ce n'était même pas marrant, c'était un vrai débutant. Elle lâcha un soupir en se retournant vers lui, alors qu'il se relevait péniblement.
- Nan franchement, tu pourrais faire un effort. Je sais pas moi, tu dois bien connaître des techniques un peu moins prévisibles, non?
En voyant la lueur de colère dans ses yeux, Katsue esquissa un nouveau sourire. Non seulement elle adorait faire rager les gens qu'elle combattait, mais en plus poussé par la haine, il allait sûrement revenir tenter sa chance. Et elle en était sincèrement ravie. Aussi, quand un peu hésitant, il tourna finalement les talons et s'enfuit, les épaules de la jeune fille s'affaissèrent sensiblement. Quoi, mais pourquoi il partait? Pas déjà!
- Hé, attends! Je voulais pas te vexer! Reviens! J'y irai moins fort, promis!
Elle s'apprêtait à se lancer à sa poursuite, quand elle se souvint qu'à la base, elle avait fait ça pour défendre une autre fille. Elle se retourna, et constatant qu'elle était toujours à terre, elle s'avança doucement vers elle. Elle s'interrompit devant elle, un peu surprise. Elle était toujours effrayée? Pourtant son agresseur était parti... Ou alors c'était elle qui lui faisait peur? Oh... Effectivement, quand on y réfléchissait bien, c'était très possible. Elle avait dû avoir l'air totalement cinglée, à le provoquer et le combattre pour s'amuser. Elle esquissa un sourire un peu désolé, et s'approchant plus doucement, lui tendit la main pour l'aider à se relever.
- Hé, ne t'en fais pas, je ne te ferai pas le moindre mal. Ca va? Tu peux te lever? Tu es blessée?
Elle la parcourut du regard d'un air soucieux, pour s'en assurer elle même, en attendant qu'elle trouve la force de lui répondre. Elle devait être en état de choc, la pauvre. Mais elle n'avait pas l'air d'être gravement blessée, c'était déjà ça. M'enfin, mieux valait être prudent, quand on n'était pas habitué à recevoir des coups, un os était si facilement brisé... Réalisant au passage qu'elle ne s'était même pas présentée, elle afficha un nouveau sourire.
- Au fait, moi c'est Katsue. Mais tu peux m'appeler Kat', si tu préfères.
Katsue Hirotori- Cuddle
02/09/2017 -
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Re: Agnes n'a rien fait. [Katsue Hirotori]
Agnes n'a rien fait.
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Alors qu’Agnes pensait tout perdu, une jeune fille arrive soudain, les interpellant tous les deux :
« Hey, qu’est-ce qu’il se passe, ici ? Vous avez l’air de bien vous amuser, je peux participer ? »
Agnes, les yeux emplis de larmes, lève la tête pour la regarder. Soit cette fille est particulièrement idiote – plus encore qu’Agnes -, soit elle est venue pour la défendre.
Agnes est l’Ultimate Victime. Qui viendrait la défendre, se dit-elle ? Personne. Elle penche plutôt alors pour la première option. Auquel cas les choses vont-elles encore mal se passer.
Mais Dieu sait qu’elle est mignonne, notre petite victime ; écoutez-moi plutôt. Qui ne la défendrait pas ? Alors que son agresseur envoie balader l’autre jeune fille, elle insiste, et soudain il passe à l’attaque.
Agnes, confuse et surprise, baisse la tête et ferme les yeux si fort que ça lui en fait mal. Elle met, par réflexe, ses mains au-dessus, comme pour se cacher. « Ça y est, se dit-elle, il va la frapper et la blesser et ce sera ma faute parce que sinon elle serait jamais venue lui parler. »
Ce sont les paroles de la jeune fille qui la font enlever ses mains et regarder de nouveau devant elle, malgré les larmes obstruant sa vision :
« Nan, franchement, tu pourrais faire un effort. Je sais pas moi, tu dois bien connaître des techniques un peu moins prévisibles, non ? »
Quoi ? Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Alors…
Agnes regarde vers le bas. Son agresseur est au sol. Comment est-ce possible ? Il semblait si fort quand il l’a poussée. Cette fille… Elle doit être extrêmement forte ! La jeune femme n’arrive pas à y croire. Elle semble pourtant plus jeune qu’elle – peut-être 18 ans. Être défendue par une gamine… C’est bien ça, d’être une victime, après tout. Oh, ce qu’elle en a marre, ce qu’Agnes en a marre !
Mais alors que ces pensées traversent rapidement son esprit, son agresseur se relève, l’air en colère. De nouveau prise d’inquiétude, Agnes regarde la jeune fille face à lui, et constate qu’elle sourit. Ah.
Elle en est maintenant certaine. En fait, elle est juste folle. Bon, bah voilà une chose de claire. Ce qui est moins clair, c’est son état quand il sera revenu se venger.
Et évidemment, ce serait la faute d’Agnes, n’est-ce pas ?
Défaite, Agnes rebaisse la tête. Les choses ne se passent jamais bien, avec elle. Pourtant, elle n’a rien fait. Agnes n’a jamais rien fait.
Mais alors qu’elle s’attend à entendre un cri, un bruit de bataille, ou l’atroce son d’une chute, c’est une fois de plus la voix de la jeune fille qu’elle entend, s’exclamant :
« Hé, attends ! Je vous pas te vexer ! Reviens ! J’y irai moins fort, promis ! »
Choquée, Agnes relève immédiatement la tête. Elle ne pleure plus ; les larmes sur ses joues, touchant encore le bas de ses yeux, ne sont déjà plus qu’un souvenir. Cette scène la préoccupe trop.
Il est parti. Il est parti. Pour de bon. Et elle le rappelle pour pouvoir continuer de se battre. Non, elle n’est pas folle… juste ridiculement forte. Agnes est choquée… mais l’envie un peu en même temps. Pouvoir faire fuir celui qui l’a, juste avant, violemment poussée contre la table… ne serait-ce pas fantastique ? Elle qui dit depuis le lycée vouloir se battre, pourquoi n’a-t-elle jamais pu atteindre ce niveau ?
Elle est trop faible… et finalement c’est une gamine qui l’a protégée. Comme d’habitude… Agnes est nulle. Trop nulle.
Les larmes lui remontent aux yeux, alors que la jeune fille, justement, s’approche en souriant et lui tend la main.
« Hé, ne t’en fais pas, je ne te ferai pas le moindre mal. Ça va ? Tu peux te lever ? Tu es blessée. »
Et en plus elle passe pour une fille faible. Ce qu’elle est. Mais ce n’est pas le sujet de discussion actuel. Bien sûr que non, Agnes n’a pas peur d’elle, elle n’est pas assez idiote pour avoir peur de quelqu’un qui vient de la protéger. Elle a effectivement mal, mais n’est pas blessée – « Oh, non, jeune fille, ce n’est pas parce que j’ai peur ou mal que je pleure », se dit Agnes d’un ton étonnamment posé étant donné son état.
« Au fait, moi c’est Katsue. Mais tu peux m’appeler Kat’, si tu préfères. », la jeune fille ajoute-t-elle.
Hmm. Agnes ferme les yeux, et ravale ses larmes. Elle sèche rapidement ses yeux et son visage d’un coup de manche, et soupire un grand coup. Serait-ce l’autre Agnes qui lui revient soudain ? Celle qui ne veut plus jamais souffrir, plus jamais pleurer, plus jamais être agressée, plus jamais parler, plus jamais rien ? Sûrement. Elle est soudain dure et n’a plus besoin de pleurer. Peut-être ferait-elle mieux de partir sans un mot, et surtout ne plus jamais revenir.
Elle prend la main qui lui est tendue pour s’aider à se relever. Elle a un peu mal au dos mais ce n’est rien. Ce sera sûrement juste un bleu. Agnes a l’habitude.
Elle tente de regarder la jeune fille – Katsue, c’est ça ?- dans les yeux, mais ne peut s’empêcher de baisser un peu le regard.
« Merci… Ça va, ne t’inquiète pas. », dit-elle.
Elle remet légèrement ses vêtements en place, plus particulièrement sa jupe. La prochaine fois que quelqu’un voudrait l’agresser, il devrait la prévenir en avance, histoire qu’elle puisse s’habiller adéquatement.
« Merci Katsue… Moi c’est Agnes. »
Mais il semblerait que ce court moment de force offerte par son habitude et cette persuasion que tout prendra bientôt fin ne dure pas si longtemps aujourd’hui- et Agnes sent les larmes recommencer à couler sur ses joues.
Ce n’est pas tant à cause de l’agression qui vient d’avoir lieu qu’à cause de sa vie en général qu’elle pleure. Elle baisse la tête et sanglote doucement. Elle n’a pas même le droit à un minimum de crédibilité.
« Hey, qu’est-ce qu’il se passe, ici ? Vous avez l’air de bien vous amuser, je peux participer ? »
Agnes, les yeux emplis de larmes, lève la tête pour la regarder. Soit cette fille est particulièrement idiote – plus encore qu’Agnes -, soit elle est venue pour la défendre.
Agnes est l’Ultimate Victime. Qui viendrait la défendre, se dit-elle ? Personne. Elle penche plutôt alors pour la première option. Auquel cas les choses vont-elles encore mal se passer.
Mais Dieu sait qu’elle est mignonne, notre petite victime ; écoutez-moi plutôt. Qui ne la défendrait pas ? Alors que son agresseur envoie balader l’autre jeune fille, elle insiste, et soudain il passe à l’attaque.
Agnes, confuse et surprise, baisse la tête et ferme les yeux si fort que ça lui en fait mal. Elle met, par réflexe, ses mains au-dessus, comme pour se cacher. « Ça y est, se dit-elle, il va la frapper et la blesser et ce sera ma faute parce que sinon elle serait jamais venue lui parler. »
Ce sont les paroles de la jeune fille qui la font enlever ses mains et regarder de nouveau devant elle, malgré les larmes obstruant sa vision :
« Nan, franchement, tu pourrais faire un effort. Je sais pas moi, tu dois bien connaître des techniques un peu moins prévisibles, non ? »
Quoi ? Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Alors…
Agnes regarde vers le bas. Son agresseur est au sol. Comment est-ce possible ? Il semblait si fort quand il l’a poussée. Cette fille… Elle doit être extrêmement forte ! La jeune femme n’arrive pas à y croire. Elle semble pourtant plus jeune qu’elle – peut-être 18 ans. Être défendue par une gamine… C’est bien ça, d’être une victime, après tout. Oh, ce qu’elle en a marre, ce qu’Agnes en a marre !
Mais alors que ces pensées traversent rapidement son esprit, son agresseur se relève, l’air en colère. De nouveau prise d’inquiétude, Agnes regarde la jeune fille face à lui, et constate qu’elle sourit. Ah.
Elle en est maintenant certaine. En fait, elle est juste folle. Bon, bah voilà une chose de claire. Ce qui est moins clair, c’est son état quand il sera revenu se venger.
Et évidemment, ce serait la faute d’Agnes, n’est-ce pas ?
Défaite, Agnes rebaisse la tête. Les choses ne se passent jamais bien, avec elle. Pourtant, elle n’a rien fait. Agnes n’a jamais rien fait.
Mais alors qu’elle s’attend à entendre un cri, un bruit de bataille, ou l’atroce son d’une chute, c’est une fois de plus la voix de la jeune fille qu’elle entend, s’exclamant :
« Hé, attends ! Je vous pas te vexer ! Reviens ! J’y irai moins fort, promis ! »
Choquée, Agnes relève immédiatement la tête. Elle ne pleure plus ; les larmes sur ses joues, touchant encore le bas de ses yeux, ne sont déjà plus qu’un souvenir. Cette scène la préoccupe trop.
Il est parti. Il est parti. Pour de bon. Et elle le rappelle pour pouvoir continuer de se battre. Non, elle n’est pas folle… juste ridiculement forte. Agnes est choquée… mais l’envie un peu en même temps. Pouvoir faire fuir celui qui l’a, juste avant, violemment poussée contre la table… ne serait-ce pas fantastique ? Elle qui dit depuis le lycée vouloir se battre, pourquoi n’a-t-elle jamais pu atteindre ce niveau ?
Elle est trop faible… et finalement c’est une gamine qui l’a protégée. Comme d’habitude… Agnes est nulle. Trop nulle.
Les larmes lui remontent aux yeux, alors que la jeune fille, justement, s’approche en souriant et lui tend la main.
« Hé, ne t’en fais pas, je ne te ferai pas le moindre mal. Ça va ? Tu peux te lever ? Tu es blessée. »
Et en plus elle passe pour une fille faible. Ce qu’elle est. Mais ce n’est pas le sujet de discussion actuel. Bien sûr que non, Agnes n’a pas peur d’elle, elle n’est pas assez idiote pour avoir peur de quelqu’un qui vient de la protéger. Elle a effectivement mal, mais n’est pas blessée – « Oh, non, jeune fille, ce n’est pas parce que j’ai peur ou mal que je pleure », se dit Agnes d’un ton étonnamment posé étant donné son état.
« Au fait, moi c’est Katsue. Mais tu peux m’appeler Kat’, si tu préfères. », la jeune fille ajoute-t-elle.
Hmm. Agnes ferme les yeux, et ravale ses larmes. Elle sèche rapidement ses yeux et son visage d’un coup de manche, et soupire un grand coup. Serait-ce l’autre Agnes qui lui revient soudain ? Celle qui ne veut plus jamais souffrir, plus jamais pleurer, plus jamais être agressée, plus jamais parler, plus jamais rien ? Sûrement. Elle est soudain dure et n’a plus besoin de pleurer. Peut-être ferait-elle mieux de partir sans un mot, et surtout ne plus jamais revenir.
Elle prend la main qui lui est tendue pour s’aider à se relever. Elle a un peu mal au dos mais ce n’est rien. Ce sera sûrement juste un bleu. Agnes a l’habitude.
Elle tente de regarder la jeune fille – Katsue, c’est ça ?- dans les yeux, mais ne peut s’empêcher de baisser un peu le regard.
« Merci… Ça va, ne t’inquiète pas. », dit-elle.
Elle remet légèrement ses vêtements en place, plus particulièrement sa jupe. La prochaine fois que quelqu’un voudrait l’agresser, il devrait la prévenir en avance, histoire qu’elle puisse s’habiller adéquatement.
« Merci Katsue… Moi c’est Agnes. »
Mais il semblerait que ce court moment de force offerte par son habitude et cette persuasion que tout prendra bientôt fin ne dure pas si longtemps aujourd’hui- et Agnes sent les larmes recommencer à couler sur ses joues.
Ce n’est pas tant à cause de l’agression qui vient d’avoir lieu qu’à cause de sa vie en général qu’elle pleure. Elle baisse la tête et sanglote doucement. Elle n’a pas même le droit à un minimum de crédibilité.
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Re: Agnes n'a rien fait. [Katsue Hirotori]
Agnes n'a rien fait
Katsue délaissa très vite son sourire contre un air plus préoccupé qu'elle l'aurait voulu, en observant la jeune fille qu'elle avait devant elle. Elle était devenue une professionnelle pour repérer les points faibles de ses "adversaires potentiels", et elle n'avait pas pu s'empêcher de noter les bleus et contusions sur ses membres. Et ce n'était que ce qu'elle pouvait voir... Plissant les yeux, elle sentait un profond sentiment de révolte l'envahir. Comment pouvait-on avoir la lâcheté de s'en prendre à quelqu'un comme elle? Elle avait l'air si fragile...
Dans tous les cas, cette fille n'en était certainement pas à sa première fois. Raison de plus pour y aller doucement et faire attention avec elle. Elle esquissa un nouveau sourire qui se voulait rassurant lorsque cette dernière accepta son aide et saisit sa main pour qu'elle l'aide à se relever. Elle prit toutes ses précautions, dosant sa force pour pouvoir bien l'appuyer, sans non plus lui déboîter l'épaule. Non, ça ne sentait pas le vécu, pas du tout. Et puis elle espérait que ses mitaines ne glisseraient pas aussi. Elle aurait peut-être dû les retirer avant, pour avoir une prise plus ferme? Dans tous les cas, elle était tellement focalisée sur cette fille qu'elle en aurait presque oublié où elle se trouvait et ce qui venait de se passer, si les larmes séchées sur son visage n'étaient pas là pour le lui rappeler.
- Merci… Ça va, ne t’inquiète pas.
Inclinant la tête sur le côté, Katsue ne put s'empêcher de faire légèrement la moue en l'entendant. Ces mots, elle les connaissait trop bien, puisqu'elle les avait elle même trop utilisés, à tort. Et elle savait très bien ce qu'ils signifiaient. M'enfin, ça se voyait parfaitement que non, ça n'allait pas! Elle cherchait juste à l'écarter, à se débarrasser d'elle. Et Katsue était tout sauf d'accord avec ça. M'enfin, elle se contenterait de protester intérieurement pour le moment, hors de question de lui faire la morale maintenant. Elle était probablement encore sous le choc, et son regard fuyant en disait suffisamment long pour elle. Pas tout de suite. Plus tard, peut être?
- Merci Katsue… Moi c’est Agnes.
Lâchant un léger soupir, Katsue grava son prénom dans sa mémoire. Elle n'avait jamais entendu parler d'elle, et se demandait quel pouvait bien être son ultimate. Moment idéal pour se poser la question, bien sûr. Lorsqu'elle réalisa qu'Agnes pleurait à nouveau, elle ne put s'empêcher de plisser doucement les yeux, sincèrement désolée pour elle. Ca la touchait plus qu'elle ne l'aurait voulu, et pendant un instant, elle aurait vraiment fait n'importe quoi pour pouvoir l'aider, ne serait-ce qu'un peu. Mais elle se sentait tellement impuissante dans cette situation... Elle n'avait jamais vraiment eu besoin de consoler qui que ce soit, tout comme personne ne l'avait jamais fait pour elle... Qu'importe. Elle serait cette personne pour les autres.
Sans trop réfléchir, elle s'avança à nouveau vers elle, et l'entoura de ses bras fins, la serrant doucement contre elle. Son moment d'égarement passé, elle était à nouveau bel et bien déterminée à prendre soin d'elle. Même si elle ne savait pas trop comment... La devinant sangloter, et comme elle ne se dégageait pas, elle frotta doucement son dos, cherchant à la réconforter un peu comme elle pouvait. Elle espérait juste ne pas être trop brutale et envahissante, en agissant de la sorte.
- Hé, ça va aller, d'accord? C'est fini... Je suis là, et je laisserai personne te faire du mal.
Elle finit par la relâcher, et se reculer un peu, histoire de la laisser respirer, quand même. Et puis, elle était l'ultimate "j'évite les contacts physiques", quelque part, ça faisait partie du lot. Alors même si elle n'aimait pas trop l'admettre, elle n'était pas si à l'aise que ça avec toutes les marques d'affection physique que les gens pouvaient avoir, et les câlins en faisaient partie. Manque d'habitude aussi, très certainement. Elle lui jeta un regard légèrement inquiet, la devinant toujours ébranlée par la situation.
- Tu as besoin de repos... Il a dû te faire sacrément peur. Et puis, même si c'était un parfait abruti, il avait quand même une certaine force.
Elle s'interrompit, la dévisageant toujours. Cette situation la touchait plus particulièrement, pour une fois, plus qu'elle ne l'aurait voulu. Cette fille, Agnes... C'était elle même qu'elle voyait en elle. Combien de temps avait elle passé repliée sur elle même après avoir été attaquée à répétition, prise pour cible sans cesse, à l'époque? C'était si loin, et pourtant si frais dans sa mémoire... Et elle savait d'autant plus à quel point tous ces bleus et ces marques n'était que la face émergée de l'iceberg. Les blessures, les vraies, étaient à l'intérieur. Beaucoup plus profondes et douloureuses...
- Ecoute, je pense qu'on se ressemble beaucoup toi et moi... Tu peux me faire confiance.
Même si elle affichait un léger sourire et regardait Agnes droit dans les yeux en disant ça, ses tics laissaient deviner son réel état d'esprit. Cette manière de tirer doucement et nerveusement le bout de ses mitaines trahissait son malaise. Soupirant un bon coup, elle se reprit, rangeant ses mains dans ses poches histoire de se calmer. Ce n'était pas la personne qu'elle voulait laisser voir, pas maintenant.
Elle afficha un sourire plus sincère et enjoué, reprenant son assurance habituelle, et parcourant un peu distraitement les étagères du regard. Agnes devait être surprise de l'entendre dire une chose pareille. Et pourtant, elle en était sûre. Elles étaient faites du même bois, toutes les deux. Elles ne contenaient juste pas les mêmes livres... Et elle avait envie de le lui prouver quelque part, se disant que ça éclairerait peut être sa vie, qui devait être si triste. Tirant ses bras en arrière comme pour s'étirer, elle lui jeta un regard.
- Comment crois tu que j'ai appris à me battre?
Katsue Hirotori- Cuddle
02/09/2017 -
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Date d'inscription : 02/09/2017
Re: Agnes n'a rien fait. [Katsue Hirotori]
Agnes n'a rien fait.
FT. KATSUE HIROTORI
FT. KATSUE HIROTORI
Agnes en a si marre de pleurer.
Elle pleure sans cesse. Comme une enfant. C’est une adulte, pourtant.
Mais elle n’arrive pas à s’en empêcher.
Les larmes viennent par elles-mêmes, sans prévenir auparavant, et dès qu’elles se mettent à couler, Agnes se sent faible, et détruite, et malheureuse. Et elle sanglote.
Pourquoi pleure-t-elle ?
Ce n’est pas la douleur. Ce n’est pas son ego, qui aurait été abîmé. Non.
C’est le désespoir.
Agnes en a marre. Elle a presque oublié ce qui vient de lui arriver ; elle en a presque oublié où elle est. Elle ne pense presque plus à rien. Elle est trop concentrée sur son propre malheur. Celui d’une vie où on ne peut pas se battre, d’une vie où on se fait battre.
Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Agnes n’a rien fait. Pourquoi mérite-t-elle cela ?
Elle reste là, immobile, à sangloter, les mains sur le visage. Elle doit pleurer si fort qu’on l’entend de l’autre côté de la bibliothèque. Mais elle s’en fiche. Il n’y a plus rien à faire pour elle. Elle est seule au monde. Et surtout, de ce monde, elle veut disparaître.
Mais soudain, elle sent des bras l’enlacer. Bien sûr. Comment avait-elle pu oublier ? Cette jeune fille venait de la sauver. Pourquoi avait-elle-même commencé à pleurer ? Elle ne pouvait tout simplement pas le contrôler. Cette pensée simplement la fit sangloter de plus belle.
« Hé, ça va aller, d'accord? C'est fini... Je suis là, et je laisserai personne te faire du mal. », la jeune fille dit-elle, avant de finalement la relâcher délicatement et reculer d’un pas.
Les pleurs d’Agnes ne changent pas ; elle ne pleure pas plus ni moins. Mais elle se sent soudain en colère. Elle la prend pour une gamine.
Agnes est bien évidemment jeune, mais elle a 20 ans, pas 14. Cette fille, clairement plus jeune qu’elle, lui parle comme à une enfant. Elle pense bien faire, mais nom de Dieu, c’est insupportable !
Elle continue :
« Tu as besoin de repos... Il a dû te faire sacrément peur. Et puis, même si c'était un parfait abruti, il avait quand même une certaine force. »
… Elle continue !
Ce n’est pas par peur qu’elle pleure, ce n’est pas à cause de ce sombre idiot, et Agnes n’a pas besoin d’être rassurée, elle sait qu’elle est très faible.
« Je suis une femme, adulte ! », Agnes voudrait-elle dire… Mais au fond d’elle, elle sait bien qu’elle n’a aucune crédibilité. Pourquoi pleure-t-elle si fort ? Pourquoi est-elle désespérée ? Pourquoi mérite-t-elle que tout le monde la maltraite toujours, elle qui est si mignonne ?
« Ecoute, je pense qu'on se ressemble beaucoup toi et moi... Tu peux me faire confiance. », la jeune fille ajoute-t-elle.
« C’est une blague ? » Agnes et elle, se ressembler ? Elles n’ont rien à voir l’une avec l’autre. Les pleurs d’Agnes s’éteignent lentement, laissant place à de la colère. Ne voit-elle pas à quel point elle est faible ? Peut-être s’en rendrait-elle plus compte si elle savait qu’elle a 20 ans ?
Agnes pleure toujours, mais plus doucement. Ce qu’elle en a marre de … d’être… elle-même.
Si elle était quelqu’un d’autre, peut-être ne serait-elle pas une victime. Vous rendez vous compte du ridicule de ce mot ? Victime.
Peut-être aussi, saurait-elle faire face à ses ennemis. Peut-être ne serait-elle pas si faible.
Mais avec des si, on mettrait Lutèce en amphore, n’est-ce pas ?
Alors Agnes est là. Elle existe. Et peut-elle réellement y faire quelque chose ?
Bien sûr. Elle peut y mettre fin.
Mais elle n’en a pas le courage.
Elle regarde la jeune fille… Katsue, n’est-ce pas ? Elle semble s’être relaxée. En effet, gentille comme elle en a l’air, elle semblait troublée par l’état d’Agnes – mais il semble qu’elle a un esprit assez serein pour déjà s’être calmée, et pouvoir s’étirer avec un petit sourire en coin.
« Comment crois-tu que j'ai appris à me battre? », lui demande-t-elle.
L’Ultimate Victime, la tête rivée vers le sol, ouvre grand les yeux.
Cette jeune fille sait se battre, c’est vrai. Se battre… Ne serait-ce pas génial, si Agnes pouvait se battre ? Elle qui depuis le lycée s’est toujours promise de le faire, et ne s’y est jamais mise… au lieu de désespérer… au lieu de vouloir en finir… se battre…
Ce verbe résonne dans l’esprit d’Agnes comme une mélodie. Se battre. Battre.
C’est exactement ce qu’il lui faut… Oui, se battre…
Surtout qu’Agnes est pas idiote ; elle sait bien que la jeune Katsue en face va lui raconter une histoire d’elle-même, ou un ami à elle, qui se serait fait victimiser, et blabla, apprendre à se battre pour se défendre, ou le défendre.
Et ce serait parfait, n’est-ce pas ?
Et si cette jeune fille apprenait à Agnes à se battre ? Elle pourrait enfin se défendre ! Et ce n’est pas comme si elle n’avait pas de temps à revendre… oui, parfait, cette rencontre est parfaite.
Agnes ne pleure plus. Ses larmes, séchant sur ses joues, sont déjà un fantôme du passé.
Elle lève la tête. Oui, il fallait qu’elle lui dise, il fallait qu’elles deviennent amies, il fallait qu’elle lui apprenne. Pas qu’Agnes ait grand-chose à lui donner en échange… Mais elle a de la gentillesse à revendre, n’est-ce pas ?
Sa voix toujours prise par ses larmes si récentes, Agnes ne sonne pas aussi déterminée qu’elle l’est, mais c’est sûrement tant mieux ; de son adorable voix blessée, elle répond :
« Comment ? »
C’est simple, c’est clair, c’est concis, et ça montre son intérêt.
Elle pleure sans cesse. Comme une enfant. C’est une adulte, pourtant.
Mais elle n’arrive pas à s’en empêcher.
Les larmes viennent par elles-mêmes, sans prévenir auparavant, et dès qu’elles se mettent à couler, Agnes se sent faible, et détruite, et malheureuse. Et elle sanglote.
Pourquoi pleure-t-elle ?
Ce n’est pas la douleur. Ce n’est pas son ego, qui aurait été abîmé. Non.
C’est le désespoir.
Agnes en a marre. Elle a presque oublié ce qui vient de lui arriver ; elle en a presque oublié où elle est. Elle ne pense presque plus à rien. Elle est trop concentrée sur son propre malheur. Celui d’une vie où on ne peut pas se battre, d’une vie où on se fait battre.
Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Agnes n’a rien fait. Pourquoi mérite-t-elle cela ?
Elle reste là, immobile, à sangloter, les mains sur le visage. Elle doit pleurer si fort qu’on l’entend de l’autre côté de la bibliothèque. Mais elle s’en fiche. Il n’y a plus rien à faire pour elle. Elle est seule au monde. Et surtout, de ce monde, elle veut disparaître.
Mais soudain, elle sent des bras l’enlacer. Bien sûr. Comment avait-elle pu oublier ? Cette jeune fille venait de la sauver. Pourquoi avait-elle-même commencé à pleurer ? Elle ne pouvait tout simplement pas le contrôler. Cette pensée simplement la fit sangloter de plus belle.
« Hé, ça va aller, d'accord? C'est fini... Je suis là, et je laisserai personne te faire du mal. », la jeune fille dit-elle, avant de finalement la relâcher délicatement et reculer d’un pas.
Les pleurs d’Agnes ne changent pas ; elle ne pleure pas plus ni moins. Mais elle se sent soudain en colère. Elle la prend pour une gamine.
Agnes est bien évidemment jeune, mais elle a 20 ans, pas 14. Cette fille, clairement plus jeune qu’elle, lui parle comme à une enfant. Elle pense bien faire, mais nom de Dieu, c’est insupportable !
Elle continue :
« Tu as besoin de repos... Il a dû te faire sacrément peur. Et puis, même si c'était un parfait abruti, il avait quand même une certaine force. »
… Elle continue !
Ce n’est pas par peur qu’elle pleure, ce n’est pas à cause de ce sombre idiot, et Agnes n’a pas besoin d’être rassurée, elle sait qu’elle est très faible.
« Je suis une femme, adulte ! », Agnes voudrait-elle dire… Mais au fond d’elle, elle sait bien qu’elle n’a aucune crédibilité. Pourquoi pleure-t-elle si fort ? Pourquoi est-elle désespérée ? Pourquoi mérite-t-elle que tout le monde la maltraite toujours, elle qui est si mignonne ?
« Ecoute, je pense qu'on se ressemble beaucoup toi et moi... Tu peux me faire confiance. », la jeune fille ajoute-t-elle.
« C’est une blague ? » Agnes et elle, se ressembler ? Elles n’ont rien à voir l’une avec l’autre. Les pleurs d’Agnes s’éteignent lentement, laissant place à de la colère. Ne voit-elle pas à quel point elle est faible ? Peut-être s’en rendrait-elle plus compte si elle savait qu’elle a 20 ans ?
Agnes pleure toujours, mais plus doucement. Ce qu’elle en a marre de … d’être… elle-même.
Si elle était quelqu’un d’autre, peut-être ne serait-elle pas une victime. Vous rendez vous compte du ridicule de ce mot ? Victime.
Peut-être aussi, saurait-elle faire face à ses ennemis. Peut-être ne serait-elle pas si faible.
Mais avec des si, on mettrait Lutèce en amphore, n’est-ce pas ?
Alors Agnes est là. Elle existe. Et peut-elle réellement y faire quelque chose ?
Bien sûr. Elle peut y mettre fin.
Mais elle n’en a pas le courage.
Elle regarde la jeune fille… Katsue, n’est-ce pas ? Elle semble s’être relaxée. En effet, gentille comme elle en a l’air, elle semblait troublée par l’état d’Agnes – mais il semble qu’elle a un esprit assez serein pour déjà s’être calmée, et pouvoir s’étirer avec un petit sourire en coin.
« Comment crois-tu que j'ai appris à me battre? », lui demande-t-elle.
L’Ultimate Victime, la tête rivée vers le sol, ouvre grand les yeux.
Cette jeune fille sait se battre, c’est vrai. Se battre… Ne serait-ce pas génial, si Agnes pouvait se battre ? Elle qui depuis le lycée s’est toujours promise de le faire, et ne s’y est jamais mise… au lieu de désespérer… au lieu de vouloir en finir… se battre…
Ce verbe résonne dans l’esprit d’Agnes comme une mélodie. Se battre. Battre.
C’est exactement ce qu’il lui faut… Oui, se battre…
Surtout qu’Agnes est pas idiote ; elle sait bien que la jeune Katsue en face va lui raconter une histoire d’elle-même, ou un ami à elle, qui se serait fait victimiser, et blabla, apprendre à se battre pour se défendre, ou le défendre.
Et ce serait parfait, n’est-ce pas ?
Et si cette jeune fille apprenait à Agnes à se battre ? Elle pourrait enfin se défendre ! Et ce n’est pas comme si elle n’avait pas de temps à revendre… oui, parfait, cette rencontre est parfaite.
Agnes ne pleure plus. Ses larmes, séchant sur ses joues, sont déjà un fantôme du passé.
Elle lève la tête. Oui, il fallait qu’elle lui dise, il fallait qu’elles deviennent amies, il fallait qu’elle lui apprenne. Pas qu’Agnes ait grand-chose à lui donner en échange… Mais elle a de la gentillesse à revendre, n’est-ce pas ?
Sa voix toujours prise par ses larmes si récentes, Agnes ne sonne pas aussi déterminée qu’elle l’est, mais c’est sûrement tant mieux ; de son adorable voix blessée, elle répond :
« Comment ? »
C’est simple, c’est clair, c’est concis, et ça montre son intérêt.
Agnes Cheshire- Lammy
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