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[Libre] Is it too late?

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Message par Katsue Hirotori Dim 10 Juin - 1:35



Is it too late?



[Libre] Is it too late? 15otsma


Lorsque Katsue passa la porte de l'infirmerie, le groupe avait quitté les lieux depuis longtemps. Le silence régnait dans le couloir, et elle adapta instinctivement son pas pour ne pas le troubler. Elle resta quelques instants dans l'entrée, hésitant à faire demi-tour. Elle ne le connaissait que depuis quelques secondes, et pourtant, elle détestait déjà cet endroit. Elle était très sensible à l'atmosphère malsaine qui y régnait, renforcée par l'odeur agressive du désinfectant et autres produits chimiques utilisés ici. Cet endroit sentait la mort et la souffrance, et elle ne souhaitait que s'en éloigner le plus possible. Mais ce n'était pas pour elle qu'elle était ici, et après une profonde inspiration, elle avança malgré tout.

Glissant discrètement la tête par les portes entrebâillées, il ne lui fallut que peu de temps pour retrouver l'homme qu'elle cherchait. La plupart des chambres étaient vides et glaciales, signe qu'elles n'avaient pas servi depuis un moment. Elle entra lentement, prenant garde de ne pas réveiller la personne allongée sur le lit, profondément endormie. Une fois plus proche, elle serra les poings en constatant son état. Il était couvert de contusions et de bleus, et les bandages laissaient également deviner des plaies de gravité variable. Mais c'était plus la jambe cassée, soigneusement enserrée dans un plâtre, qui attirait son regard. Il ne pourrait plus marcher sans difficulté, et il lui faudrait quelques mois avant de retrouver une situation normale. Pendant tout ce temps, il allait être vulnérable, notamment pour les épreuves. Même si ça paraissait négligeable en temps normal, ici, c'était presque une condamnation à mort.

Elle se recula un peu, se sentant suffoquer un peu, et s'efforça de reprendre une respiration normale. Il fallait qu'elle se reprenne. Elle ne le connaissait même pas la veille, c'était ridicule. Mais malgré tous ses efforts, elle restait tendue, les poings serrés. Elle ne le connaissait pas, mais elle avait assisté à l'agression. Elle avait clairement compris leurs intentions lorsqu'ils étaient venus droit vers lui et l'avaient encerclé dans la rue alors qu'elle se trouvait à l'embranchement. Mais quand elle avait vu leur nombre, quelque chose s'était bloqué, et elle avait fait demi-tour. La peur, la prudence. Une voix qui lui avait soufflé qu'ils étaient trop nombreux et que c'était trop risqué. De la lâcheté.

Elle sortit brusquement de la chambre, et alla s'assoir sur une des chaises du couloir, les dents serrées. Elle s'en voulait, mais pas seulement pour son inaction. Elle s'en voulait de considérer qu'elle avait fait le bon choix, et de vouloir ignorer cet incident sous prétexte qu'elle ne connaissait pas la victime. Ce n'était pas elle, pas tout ce qu'elle avait construit. Et même le nom de son ultimate lui paraissait détestable à cet instant. Elle avait appris à se battre pour pouvoir défendre les gens comme cet homme, pour pouvoir tenir tête à des adversaires bien plus forts qu'elle et mettre fin à la violence et l'injustice, pas pour survivre le plus longtemps possible dans une île ridicule. Il y a quelques années, elle se serait jetée dans la mêlée sans la moindre hésitation, et leur aurait collé la frayeur de leur vie. Mais maintenant...

Elle prit lentement la poêle dans sa main, et la posa sur ses genoux, l'observant en silence. Sa main tremblait légèrement, trahissant la colère qui l'agitait intérieurement. Lorsqu'elle l'avait volée, elle comptait s'en servir pour impressionner mais aussi pour s'amuser en combattant, en repoussant les limites de son style de combat. Elle voulait s'en servir pour protéger activement l'île, pour devenir une sorte de héros. Désormais, elle ne se souvenait pas de la dernière fois qu'elle l'avait utilisée. Et elle savait intérieurement que si elle l'utilisait, ce serait en guise de bouclier, pour se protéger elle-même. Est-ce qu'ils avaient gagné? Est-ce que cette île avait finalement fait d'elle l'ultimate self-defense, un ultimate égoïste et renfermé sur lui-même?

Tout d'un coup, le contact du métal sur sa main lui parut insupportable. Katsue se releva d'un bond, et d'un coup sec, lança la poêle à travers le couloir en laissant échapper un cri de rage. La poêle rebondit sur le mur, et le son résonna dans la pièce, avant de laisser de nouveau place à un silence de mort. Elle resta quelques secondes debout, respirant profondément pour se calmer, puis elle baissa de nouveau les yeux vers son arme. Elle l'avait bien choisie, et le métal n'était même pas cabossé. Elle laissa échapper un rire nerveux en la ramassant. Il lui fallut un moment avant de remarquer les larmes tombées sur la surface de la poêle glisser pour se rassembler contre son bord. Elle ne fit même pas l'effort de se retenir, et laissa les larmes couler sans retenue sur ces joues, alors qu'elle serra la poêle contre elle. Cette île l'avait brisée, bien plus qu'elle ne le pensait... Etait-il seulement possible de faire marche arrière?

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Message par Invité Dim 10 Juin - 21:00



Jan n’a jamais plus envie de rentrer chez lui que quand il réalise à quel point ses colocataires sont étranges, voire tout simplement lourds. Il ne vivait qu’avec son père, avant, et avec lui, il n’avait pas le moindre problème ; tous les deux se connaissaient parfaitement, et ni l’un ni l’autre ne sont réellement dérangeants par nature.
Il avait pensé, parfois, à un éventuel déménagement futur, car il ne pourrait pas rester un enfant pour toujours. L’idée ne l’enthousiasmait pas, car il appréciait réellement la présence de son père, mais il ne s’y opposait pas non-plus tant, quelque-part enjoué par l’idée de commencer une vie seul, indépendamment de son responsable légal, et de construire plus encore qu’il ne l’ait fait jusque-là sa propre vie. Il s’était dit qu’il préfèrerait être seul, mais qu’il se retrouverait peut-être à un moment donné à vivre avec un ou plusieurs colocataires, et avait longuement réfléchi à la façon dont il les sélectionnerait pour s’assurer une vie si elle n’est agrémentée d’amitié, assez tranquille pour qu’il puisse faire tout ce dont il a envie sans être limité.
C’est pour cette raison, et il la suppose rationnelle, qu’il trouve particulièrement injuste que deux camarades de chambre lui aient été assignés sans qu’on lui demande son avis, et sans même qu’ils se soient rencontrés au préalable. Souvent se dit-il qu’il aurait pu tomber sur pire, et qu’aussi fatiguant que le fameux « Memelord » soit, il le respecte assez pour le laisser majoritairement tranquille, mais sa situation le dérange tout de même, et que ça soit rationnel ou non, il lui semble que c’est bien assez pour justifier qu’il ait envie que ça s’arrête.
Ils n’ont rien fait de particulier aujourd’hui, mais il sent le malheur venir. Plus simplement, et plus honnêtement, il n’a juste pas envie de passer la soirée, et surtout la nuit dans la même chambre qu’eux. Il est d’une de ces humeurs qui lui donnent envie d’étrangler le premier des deux qui oserait respirer, et plus que jamais d’être seul et pouvoir n’entendre que ses atroces pensées.
Aussi étrange que cela puisse paraître, ce n’est pas particulièrement rare.
« On s’attache. »
« Non, non, ta gueule, non »
« Ah, lala. »
« AhalalalalalalalalalalalalalalalalalaLALA. »
Il serre les dents pour que les répétitions cessent ; il apprécie la réflexion, mais son esprit semble très souvent rayer, et voilà bien un défaut qu’il lui faut cacher. Il est actuellement en train de vaquer sans but particulier, aussi doit-il surveiller ses pensées de près, car c’est dans ces cas-là qu’elles choisissent le plus souvent de s’en prendre à lui – et ce cas-là s’est-il principalement infligé à lui-même, car il a choisi la solitude plutôt que la compagnie de deux blonds ayant trop de défauts pour qu’il puisse profondément les comprendre, et car il a choisi de se balader au lieu d’aller directement dans sa salle de piano, où il compte dormir cette nuit.
Il faut dire qu’il est encore un peu tôt. Le soleil vient tout juste de se coucher, et Jan sent venir une insomnie qui ne lui donne pas particulièrement envie de s’allonger tout de suite. Il n’a nulle part où aller, il a envie d’être seul mais il n’a pas envie de ne rien faire, et il n’y a vraiment rien de mieux à faire dans ce qui est en train de devenir sa deuxième chambre que de jouer du piano, dormir, ou faire des choses horribles pour la raison seule que personne ne viendra le chercher-là. Alors il marche, il visite, dirons-nous, il se promène, peut-être pour digérer.
Argument bien faible, car une digestion devrait être tranquille – et tout à coup il est interrompu dans sa tentative de faire taire ses propres pensées par un énorme vacarme si soudain qu’il sursaute, se crispe, et serre les poings en soupirant un discret « Putain » quand c’est fini. Il n’était pas préparé à une attaque sonore, ni-même une attaque tout court, mais ce qui le dérange le plus est la certitude que ce qui est tombé si violemment n’est pas tombé tout seul.
Est-ce qu’il ne réfléchit pas, ou est-ce qu’il se contredit, quand il marche tout de même en direction du bruit et au tournant d’un couloir, se trouve face à une connaissance, l’arme du crime dans les mains et des larmes sur les joues ? Il la dévisage une seconde, assez longtemps pour réaliser qu’elle n’a pas pu ne pas le voir et qu’elle n’est pas particulièrement ravie de la croiser. Katsue Hirotori, une femme forte s’il en est, mais même Jan est prêt à accepter la faiblesse d’un humain malgré les boucliers qu’il dessine.
Il tâche d’avoir l’air légèrement surpris, et de regarder légèrement de côté pour ne pas la fixer quand elle doit se penser ridicule. Il suppose qu’il peut transformer son manque d’envie de réfléchir en une interaction polie sinon maline.
« Je ne sais pas si tu préfères que je te laisse seule, ou si tu as besoin de quelqu’un à qui parler. »
Il donne à son air naturellement neutre une légère touche d’inquiétude, en tournant son regard plus près d’elle, sans pour autant la regarder dans les yeux.
« Maintenant que je suis là… Je te laisse choisir. Je ne veux pas te déranger, ou te faire te sentir mal. »
Il aura rapidement pris le parti d’interagir avec cette jeune femme éplorée – il est nullement intéressé, mais il a comme l’impression qu’au fond de lui il jubile, qu’il est ravi dans cette situation-même à cet instant, bien qu’il le nie entièrement de par son attitude, et sa manière de s’efforcer à penser ce qu’il dit.
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Message par Katsue Hirotori Jeu 21 Juin - 19:08



Is it too late? ft Jan



[Libre] Is it too late? 15otsma


Les doigts serrés sur le manche de sa poêle, Katsue tâchait de reprendre une respiration normale, et moins douloureuse. Mais ses jointures blanches en disant long sur les efforts et la volonté que ça lui coûtait. Son calme lui revint d'un seul coup lorsque des pas dans le couloir vinrent rompre le silence qui régnait dans les environs. Comme il fallait s'y attendre, le vacarme qu'elle avait causé quelques instants plutôt en lançant sa poêle n'était pas passé inaperçu. Instinctivement, elle se redressa et passa sur la défensive. Sa posture était beaucoup plus droite et assurée qu'auparavant, et elle tenait désormais fermement la poêle, prête à tenir à distance quiconque oserait s'approcher.

Lorsqu'une personne surgit enfin dans son champ de vision, elle manqua de l'assommer par réflexe, et à la place, elle se figea en reconnaissant un visage familier. C'était l'ultimate pianist, Jan, si sa mémoire ne lui jouait pas des tours. Elle l'avait sauvé d'une situation assez... originale peu de temps après son arrivée sur l'île, alors qu'il était coincé dans les toilettes avec deux autres membres de son groupe. Elle n'avait pas eu souvent l'occasion de le croiser, mais de ce qu'elle avait pu entendre sur lui, il s'agissait d'un homme assez agréable. Et de toute manière, il lui avait toujours inspiré un peu de sympathie et de respect au premier abord, et elle avait tendance à se fier à son instinct pour ce genre de choses.

Lorsqu'il prit finalement la parole, sans vraiment oser la regarder dans les yeux, elle revint un peu plus à elle, et se détendit légèrement au son de sa voix. Enfin, jusqu'à ce que ses phrases lui rappellent sa situation tout sauf appréciable. Si elle avait commencé à ramener son arme et ses bras le long de son corps spontanément, car elle estimait qu'elle n'avait rien à redouter de lui, elle le finit plutôt par dépit, et ses épaules s'affaissèrent un peu d'un même mouvement.

- Je ne sais pas si tu préfères que je te laisse seule, ou si tu as besoin de quelqu’un à qui parler. Maintenant que je suis là… Je te laisse choisir. Je ne veux pas te déranger, ou te faire te sentir mal.

Il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu'il faisait référence aux larmes qui perlaient toujours sur ses joues, et qu'il n'avait pas tout simplement deviné son état juste à son attitude. Elle esquissa spontanément un sourire d'excuse alors qu'elle levait une main pour les essuyer, et reprendre contenance. Elle avait un peu honte d'être surprise à pleurer de la sorte, et elle s'efforça de reprendre un air serein et naturel, malgré la peine qu'elle ressentait toujours en elle, vacillante.

Elle s'éclaircit la voix avant de parler, puis marqua une pause, hésitant un peu. Etait-il vraiment prudent de sa part de lui dévoiler ses problèmes et ses états d'âmes, alors même qu'il faisait partie d'un groupe adverse? Mais elle se redressa un peu, chassant cette pensée aussi rapidement qu'elle était venue. Si elle était aussi forte qu'elle le pensait, alors elle n'avait pas besoin de manigancer ou de garder des faux-semblants pour se défendre. Sa réputation à elle seule, et ses talents, suffiraient largement. Elle esquissa alors un sourire un peu plus sincère.

- C'aurait été tentant de te mentir et te faire croire à un accident, mais très franchement, ce n'est pas pour rien que je ne suis pas l'ultimate liar, je n'ai jamais été douée pour mentir. Je crois que pour une fois j'aurais bien besoin de me confier, et tu ne tombes pas si mal, finalement.

Elle rangea sa poêle dans la lanière sur son dos, finalement décidée à lui faire confiance pour de bon, et se détendit un peu plus, reprenant une posture et une attitude bien plus enjouée. Elle alla s'assoir sur une des chaises du couloir, et d'un geste de la main, lui indiqua la plus proche pour l'inviter à faire de même. S'il comptait discuter, autant qu'ils le fassent d'égal à égal. Et puis ils seraient bien moins suspects de la sorte, ils restaient dans le couloir de l'infirmerie après tout. Elle attendit qu'il se soit installé à son tour avant de prendre une inspiration, puis elle posa ses coudes sur ses genoux, et prit sa tête dans ses mains dans une position assez nonchalante.

- Ca ne fait pas si longtemps que ça que je suis douée pour la self defense. A l'époque, un petit gang s'amusait à terroriser tout le monde dans ma ville, enfants comme adultes, et personne n'osait rien faire par peur des représailles. C'était monnaie courante de se retrouver à l'hôpital pour un regard de travers.

Elle marqua une légère pause, se remémorant sans mal le visage de chacun des membres, leurs rires qui faisaient fuir tout le monde dès qu'ils retentissaient dans les couloirs ou les ruelles, et la peur dans les yeux des habitants dès que leur nom était évoqué. Ils en avaient commis des méfaits, quand on y réfléchissait bien...

- Au début j'ai fait comme tout le monde, je me suis cachée et j'ai baissé les yeux. Mais j'ai jamais supporté de voir mes amis se faire harceler de la sorte. Et j'ai toujours su me battre assez bien. Alors un jour je me suis levée et j'en ai fait fuir quelques uns. Jour après jour, pendant un mois, ils se sont assurés que je finisse à l'hôpital dès que je faisais le moindre geste. Ils étaient déterminés. Mais je l'étais plus.

Elle esquissa un sourire en marquant une nouvelle pause. Il y a longtemps, elle parlait de ces moments de terreur comme les jours les plus sombres de son histoire. Mais désormais, elle ne le voyait que comme le passage obligé qui l'avait rendue plus déterminée et plus forte que jamais. La vengeance et l'acharnement avaient payé, mais pas pour eux.

- C'est à partir de ce moment là que j'ai fini par comprendre. Le meilleur moyen d'être fort, et de gagner, c'est d'être intouchable. Ce n'est pas celui qui donne le plus de coups, mais celui qui en reçoit le moins, qui fait peur aux autres. Très vite, j'ai réussi à renverser la donne, et c'étaient eux qui avaient peur de moi, et plus le contraire. C'est comme ça que je suis devenue la meilleure combattante en self defense, et la plus redoutée.

Elle s'arrêta un instant, et son regard s'assombrit sensiblement, son sourire fier disparu de son visage comme un souvenir éphémère.

- Mais ces derniers temps... je n'y arrive plus. J'ai à nouveau plus peur pour moi que pour les autres, j'ai perdu mon courage. Cet homme... j'aurais pu le sauver de ses agresseurs, mais j'ai juste passé mon chemin, c'est ridicule.

Elle s'interrompit pour calmer la colère qui naissait dans sa voix, alors qu'elle désignait la chambre dans laquelle reposait l'homme blessé. La peine reprit alors la place de la colère dans ses yeux, qu'elle baissa lentement vers le sol et ses chaussures. Elle remarqua avec un certain détachement les larmes tomber de nouveau sur ces dernières, avant de lâcher dans un souffle.

- Combien d'entre nous sont morts, déjà?



HRP bonjour:
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[Libre] Is it too late? Empty Re: [Libre] Is it too late?

Message par Invité Mer 27 Juin - 18:30



Aucun sentiment ne s’exprime ne serait-ce que dans l’esprit de Jan quand son interlocutrice s’efforce de de calmer et se racle la gorge pour lui parler – ces gestes, bien qu’exagérés, lui semblent tout à fait naturels. Quant à ce qu’il pense de s’être trouvé dans cette situation, c’est sans importance, si bien qu’il en a déjà oublié ce qui a pu initialement lui traverser l’esprit.
« C'aurait été tentant de te mentir et te faire croire à un accident, mais très franchement, ce n'est pas pour rien que je ne suis pas l'Ultimate Liar, »
Ah…
« l’Ultimate Liar, »
Oh, étrange idée que ce titre. Il se cogne aux parois de son esprit et y forme un mauvais écho. L’idée d’un menteur si doué qu’il en est l’Ultimate lui paraîtrait-elle dangereuse, ou tragique ? Il ne faudrait pas l’utiliser à mauvais escient, se dit-il, et il est certain que la sympathique Katsue serait une sainte malgré ses capacités.
« je n'ai jamais été douée pour mentir. Je crois que pour une fois j'aurais bien besoin de me confier, et tu ne tombes pas si mal, finalement. »
Le jeune homme se donne des airs d’inquiétude dissimulée quand il lui sourit, et quand elle range son arme et lui fait signe de s’assoir avec elle sur des chaises alignées contre le mur du couloir, il obtempère sans broncher, prêt à la laisser s’exprimer sans la couper. Il trouve particulièrement important de savoir écouter – il ne se permettrait de parler au-dessus de quelqu’un qui a une histoire à raconter – et il ravi de voir sa soif de découverte rassasiée.
Elle se donne des airs d’aise quand elle reprend son discours, et s’il trouve ça ridicule, un doux sourire ne quitte pas les lèvres de l’Ultimate Pianist ; il y a du charme dans l’exagération, les erreurs, le vœu maladroit de bien faire. Observer son entourage avancer à tâtons est assez ludique, et il apprécie d’être occupé, puis sûrement son esprit artistique trouve-t-il beauté dans l’erreur sans impact.
« Ça ne fait pas si longtemps que ça que je suis douée pour la self-defense. A l'époque, un petit gang s'amusait à terroriser tout le monde dans ma ville, enfants comme adultes, et personne n'osait rien faire par peur des représailles. C'était monnaie courante de se retrouver à l'hôpital pour un regard de travers. »
« Hm… » prononce-t-il comme seul réponse.
Il ne voudrait ni la couper, ni qu’elle ne pense qu’il ne l’écoute pas. Voyons, elle lui a donné le rôle de son psy, il faut bien qu’il le joue à la perfection, d’autant plus que ce n’est pas sans lui déplaire. Oh, que c’est passionnant, et sûrement pas légèrement effrayant, que de toujours apprendre à connaître chaque détail qui forme l’existence d’une personne que l’on connaît !
« Au début j'ai fait comme tout le monde, je me suis cachée et j'ai baissé les yeux. Mais j'ai jamais supporté de voir mes amis se faire harceler de la sorte. Et j'ai toujours su me battre assez bien. Alors un jour je me suis levée et j'en ai fait fuir quelques-uns. Jour après jour, pendant un mois, ils se sont assurés que je finisse à l'hôpital dès que je faisais le moindre geste. Ils étaient déterminés. Mais je l'étais plus.»
Elle tient à ses pauses dramatiques, mais Jan sait qu’elles ne sont pas une invitation à lui répondre. Silencieux, il attend la suite ; il faut dire que cette histoire est plutôt intéressante, dans plus de sens que non.
« C'est à partir de ce moment-là que j'ai fini par comprendre. Le meilleur moyen d'être fort, et de gagner, c'est d'être intouchable. Ce n'est pas celui qui donne le plus de coups, mais celui qui en reçoit le moins, qui fait peur aux autres. Très vite, j'ai réussi à renverser la donne, et c'étaient eux qui avaient peur de moi, et plus le contraire. C'est comme ça que je suis devenue la meilleure combattante en self-defense, et la plus redoutée. »
Katsue ponctue cette phrase en assombrissant son regard. Lui fait mine de détourner le sien, regardant face à lui le couloir parfaitement vide sur le côté duquel il est assis. La chute, il l’attend – le fameux lien au « yeah, this is me. You may be wondering how I ended up in that situation… » qui commence et ponctue le lancement du climax de tous les pires/meilleurs films. C’est de manière prévisible, mais d’un point de vue purement littéraire, parfaite, que la jeune femme raconte son histoire, et une bonne expression fait toujours plaisir à suivre.
« Mais ces derniers temps... je n'y arrive plus. J'ai à nouveau plus peur pour moi que pour les autres, j'ai perdu mon courage. Cet homme... j'aurais pu le sauver de ses agresseurs, mais j'ai juste passé mon chemin, c'est ridicule. »
Elle fait un geste vers l’infirmerie ou se repose probablement la personne qu’elle dit ne pas avoir sauvée. Il le suit d’un mouvement de tête ostensible, et fixe quelques secondes la porte sans plus réagir.
« Ah », se dit-il seulement, et il se contente d’avoir un élément de plus pour faire pivoter cette histoire.
Mais Katsue pleure à nouveau, et il trouve ça un peu facile, mais choisit de jouer la carte du silence jusqu’à être invité à répondre, ce qui ne saurait tarder -
« Combien d'entre nous sont morts, déjà? »
Question bien sombre qui va forcer le blondinet à se séparer de son attitude d’enfant en train d’écouter consciencieusement la présentation d’un nouvel univers. Contrastant avec la tenue fermée de son interlocutrice, il se redresse légèrement sur sa chaise et lève la tête pour fixer la bordure entre le mur et le plafond, bien qu’elle n’ait rien de bien passionnant.
« Combien d’entre nous sont morts, déjà… » répète-t-il lentement, sans bouger la tête.
« Hmm… »
Il pousse un soupir. Il y a de ces situations où il n’y aucun intérêt à être malhonnête, trouve-t-il. Il baisse subitement la tête et la retourne vers la jeune femme à côté de lui, ne la regardant qu’un instant avant de répondre assez brusquement :
« J’ai pas envie de savoir. »
Coupé du monde des histoires, il trouve l’immobilité ennuyeuse, et décide de se lever. Il avance de quelques petits pas avec de former une boucle pour à nouveau lui faire face. Il s’explique sur un ton plus doucereux.
« Beaucoup trop, sinon tu ne poserais pas la question… Mais pourquoi penser à ce qui a déjà été fait ? Ce qui n’a pas pu être évité, ou dans tous les cas, ne l’a pas été ? »
Il fronce légèrement les sourcils. Si ces pensées viennent de lui, il n’est pas sûr qu’il ait fait l’effort de les exprimer pour lui-même.
Certainement sait-il que lui-même n’est pas prêt à faire certains efforts.
« Si ce n’est pour se convaincre qu’on ne peut que répéter les mêmes erreurs… »
Il la regarde dans les yeux. Son ton est clair sans être agressif, et son regard exprime un certain détachement de ce qui l’horrifie.
« Quand on a un don qui nous permet de protéger ceux qui sont encore parmi-nous. »
Il ne détache pas son regard du sien, aussi éploré soit l’un ; il se moque de ce qu’il voit mais tient à ce qu’elle voie bienfaisante rigueur chez lui.
« Katsue Hitotori, l’Ultimate Self-Defense, hein ? »
Il regarde ailleurs l’espace d’une seconde, et affiche un léger sourire, empreint d’habileté et d’un discret cynisme. La regardant à nouveau dans les yeux sans plus la fixer – regardant ailleurs par courts moments, se mouvant un peu plus qu’il n’ait pu le faire auparavant – il continue de son air le plus sérieux :
« Quand encore avant-hier, j’entendais une jeune femme parler d’une fois ou tu l’as subitement et magnifiquement sauvée d’une situation moins bénigne qu’elle ne le semble… »
Il esquisse un rire sans conviction.
« Tu ne te penses peut-être plus capable ? »
Il détourne la tête et s’éloigne d’un pas vers le côté, regardant à son tour en direction du sol.
« Personne n’a d’obligation de porter une cape, mais tu protèges si souvent n’importe-qui, tout simplement par réflexe, parce que tu le peux… Pas besoin de sauver le monde pour faire une bonne action, mais surtout… »
Sans vraiment la regarder, il tourne légèrement la tête en sa direction.
« Au lieu de m’enfermer dans la peur, je me dirait que for de mes expériences, je ne peux être que mieux préparé pour l’avenir. »
Pieux sont ses mensonges.
À son tour il marque une pause, puis il se rapproche de sa chaise pour la toucher sans s’y asseoir.
« M’enfin, c’est facile de réfléchir à tête froide… Je me dis seulement qu’il vaut mieux penser à ce qu’on fera la prochaine fois qu’à ce qu’on a déjà fait. »
Bien des exemples qu’il donne devrait-il suivre. Il n’est pas ravi d’avoir dû tant parler, mais n’en est pas particulièrement dérangé ; il excelle en imitation de ces gestes, tons et attitudes qui améliorent l’énonciation. Il se demande s’il a bien fait de partir dans de longs discours, mais préfère ne pas penser à d’éventuelles imperfections, se disant « de toute façon aucun mal n’a été fait. »

« jamais »
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Message par Katsue Hirotori Dim 15 Juil - 18:05



Is it too late?



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Katsue gardait le regard baissé vers ses chaussures, sans plus chercher à cacher ou retenir les larmes qui tombaient une à une de ses joues. Chercher à cacher qu'elle était mal n'aurait été qu'une lâcheté de plus de sa part, et la seule qui la répugnait assez pour qu'elle l'évite. Fuir les problèmes restait compréhensible, mais fuir ses émotions ou la réalité même n'aurait été qu'un pas de plus vers la malhonnêteté. Un pas qu'elle n'était pas, et ne serait jamais prête à effectuer.

Elle ne pouvait pas prétendre éternellement que la situation n'avait pas de conséquence pour elle, et ne l'avait pas changée. Peu importe à quel point elle avait été forte, peu importe à quel point elle avait écrasé son passé pour se lever droite et fière sur les décombres. La situation n'avait rien à voir, et était plus brutale et impitoyable que tout ce qu'elle avait pu affronter à l'époque. Aussi mauvais qu'étaient les membres du gang qu'elle avait affrontés, même eux ne méprisaient pas la vie autant que ceux qui dirigeaient cette île et cette expérience. Aucun d'entre eux n'aurait assassiné aussi froidement tous ces gens...

La voix de Jan la tira brusquement de sa torpeur, et elle releva les yeux pour se trouver face à un bref regard du jeune homme. Une attitude qui lui fit réaliser que ces mots avaient dû être aussi durs à prononcer pour elle qu'à entendre pour lui. Et pour une fois, la noirceur de ses pensées fut un peu estompée par l'inquiétude et le regret qui l'envahissait à cette idée.

- J’ai pas envie de savoir.

Il s'était levé, un peu rapidement, et pendant un instant, elle se demanda sincèrement s'il n'allait pas partir d'un seul coup, pour mettre le plus de distance possible entre lui et cette idée. Et pendant une fraction de secondes, elle songea que ce serait une bonne chose. Prendre la fuite, loin de tous ces mauvais souvenirs, et laisser de nouveau les muscles prendre le relais. Mais elle ne pouvait plus se le permettre, et ce n'était de toute manière pas ce que Jan avait prévu, lui non plus. Il faisait face. Et cette symbolique la troubla un instant.

- Beaucoup trop, sinon tu ne poserais pas la question… Mais pourquoi penser à ce qui a déjà été fait ? Ce qui n’a pas pu être évité, ou dans tous les cas, ne l’a pas été ? Si ce n’est pour se convaincre qu’on ne peut que répéter les mêmes erreurs…

Katsue se redressa un peu brutalement, crispée. Elle n'aimait pas du tout ses insinuations, et pendant un instant, elle dut se retenir de ne pas répliquer, que ce soit verbalement ou physiquement. Comment osait-il sous entendre qu'elle se complaisait dans cette situation? Mais pourtant, elle ne bougea pas d'un centimètre. Elle savait qu'il avait raison, et que si ses mots étaient aussi difficiles à entendre, c'est parce qu'ils possédaient un fond de vérité. Et il méritait son respect pour oser lui faire face, lui, l'ultimate pianist, alors qu'il connaissait ses capacités. Alors qu'elle n'arrivait même pas à soutenir son regard dans ces accusations. Elle lâcha un soupir, le laissant continuer en serrant les dents, sentant les larmes envahir ses yeux à nouveau.

- Quand on a un don qui nous permet de protéger ceux qui sont encore parmi-nous. Katsue Hitotori, l’Ultimate Self-Defense, hein ?

Elle finit par relever le regard vers lui alors que lui détournait le sien, après l'avoir interpellée. Il ne faisait que marquer des points, et il ranimait une certaine curiosité chez elle, malgré la situation. Elle ne le savait pas si habile avec les mots et la rhétorique. Il en avait parfaitement conscience, habité de ce petit sourire empreint d'une légère ironie, et elle l'aurait peut être trouvé dangereux à cet instant. Lui aussi avait ses propres capacités, et aurait pu la détruire sans le moindre effort ici, alors qu'elle avait baissé sa garde et était vulnérable moralement. Mais il avait fait le choix de l'affronter malgré les risques, malgré leurs groupes différents, et d'utiliser son talent pour l'aider.

Elle baissa lentement le regard, toute son animosité disparue, et de nouveau vaincue. Il avait raison, et encore une fois, lui montrait l'exemple. Il lui faisait face, et utilisait ses capacités non pas pour ce qui pouvait l'avantager, mais pour ce qu'il estimait être juste et bon.

- Quand encore avant-hier, j’entendais une jeune femme parler d’une fois ou tu l’as subitement et magnifiquement sauvée d’une situation moins bénigne qu’elle ne le semble… Tu ne te penses peut-être plus capable ?

Relevant la tête, elle ouvrit la bouche quelques secondes, mais la ferma immédiatement. Il avait visé juste une nouvelle fois, et ses épaules s'abaissèrent de nouveau. De qui parlait-il cependant? Elle avait sauvé tellement de gens sur cette île depuis son arrivée... Ses pensées allèrent tour à tour vers bon nombre d'entre eux, pour finalement s'arrêter vers Agnes. Son élève. La première qu'elle ait sauvée sur l'île. Elle avait dû passer pour un héros pour elle, à l'époque. Mais elle en parlait déjà au passé, et tout ça lui paraissait si lointain. Cet homme, qu'elle avait mis en déroute ce jour-là... qui sait s'il était seulement encore en vie aujourd'hui?

- Personne n’a d’obligation de porter une cape, mais tu protèges si souvent n’importe-qui, tout simplement par réflexe, parce que tu le peux… Pas besoin de sauver le monde pour faire une bonne action, mais surtout…

Elle sentait tout son être protester qu'elle n'était pas aussi héroïque qu'il le prétendait, mais lorsqu'il tourna la tête de nouveau vers elle, elle resta silencieuse, attendant qu'il finisse.

- Au lieu de m’enfermer dans la peur, je me dirait que for de mes expériences, je ne peux être que mieux préparé pour l’avenir.

Katsue laissa échapper un soupir. De belles paroles malheureusement. Quel avenir leur restait-il au final? Mais encore une fois, elle resta muette, se contentant de baisser de nouveau les yeux, et serrer ses mains l'une dans l'autre. Elle le surveilla malgré tout du coin de l'oeil quand il s'approcha de nouveau, par réflexe.

- M’enfin, c’est facile de réfléchir à tête froide… Je me dis seulement qu’il vaut mieux penser à ce qu’on fera la prochaine fois qu’à ce qu’on a déjà fait.

Elle laissa s'écouler quelques secondes, hésitant un peu. Il méritait une réponse, au moins pour son honnêteté et ses efforts pour la réconforter tout en l'ébranlant un peu. Elle soupira de nouveau, puis se redressa sur sa chaise pour se tourner vers lui, en séchant ses larmes.

- Merci.

Elle finit par se relever, lentement et précautionneusement, ne sachant que trop bien qu'un corps qui avait pleuré était toujours plus faible et imprévisible que la normale. Mais l'habitude faisait qu'elle restait en plein possession de ses moyens, et toujours efficace dans ses mouvements. Elle ne savait pas si elle devait s'en réjouir ou s'en inquiéter... Mais ce n'était pas ce qui la préoccupait à cet instant.

- Tu as raison sur certains points. Je n'ai pas de raison d'avoir peur, pas avec mes capacités. Mais ce que tu me dis me fais réfléchir et peut-être que...

Elle marqua une pause, se mordant la lèvre pour chasser les larmes qui lui montaient de nouveau. Mais inspirant à fond, elle reprit rapidement, sans oser le regarder dans les yeux.

- Peut être que... je n'ai pas vraiment peur pour moi. Pas dans le sens physique du terme en tout cas.

Elle baissa de nouveau les yeux, furieuse contre elle-même. Elle continuait de tourner en rond, inlassablement. Mais pas cette fois. Cette fois elle ferait face. Face à cette pensée qu'elle n'arrivait pas à admettre, face à ses problèmes. Et inconsciemment, elle fit également face à Jan, un regard dur et froid trahissant la colère qu'elle ressentait envers elle-même.

- Je ne suis pas prête à voir qui que ce soit de plus mourir ici. Encore moins par ma faute. Une épaule démise, une jambe cassée, et il suffit qu'une épreuve physique apparaisse pour signer leur arrêt de mort. Sans parler de si le combat dérape...

Ses doigts se resserrèrent sur le manche de sa poêle, tremblant malgré ses efforts. Elle baissa de nouveau les yeux, puis lâcha un lourd soupir.

- C'est ridicule, personne plus que moi ici ne serait capable de mener un combat sans risquer d'en blesser les participants. Et je le sais. Mais j'ai beau penser à tous ces futurs combats, à toutes ces futures personnes que je pourrais sauver... Je les vois invariablement mourir, par ma faute, que ce soit par mon inaction ou le contraire.

Elle finit par laissa échapper un rire sans joie, nerveux, et qu'elle ne chercha pas à réfréner. Son expression était fatiguée, mais elle esquissa malgré tout un sourire.

- Parfois c'est plus facile de juste fermer les yeux et passer son chemin...

Et alors même qu'elle prononçait ces mots, elle se haïssait déjà pour oser dire une chose pareille.

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Message par Invité Lun 18 Mar - 2:34



« Merci. »

De rien. L’Ultimate Pianist doit se retenir de sourire – la pensée que ses mots aient fait leur effet est pourtant toujours si douce. « Merci » est une belle réponse, elle le sera toujours, et l’Ultimate Liar choisit d’employer la fierté qu’elle lui apporte comme un plaisir de rendre service. Ce n’est cependant que pour s’assurer d’être dans le bon état d’esprit, car c’est en parfait silence qu’il l’observe en se donnant l’air surpris par ses mots et ses mouvements.
Pas qu’il ne soit le soit pas ; il ne lit pas l’avenir. Il pense seulement que pour être surpris, il faut être intéressé, et Dieu sait qu’il n’y a qu’une chose qui l’intéresse, c’est d’apprendre à réellement l’être.

« Tu as raison sur certains points. »

Certains seulement ? Avoir ce point de vue est un pur gâchis. Elle devrait boire ses paroles, croire en lui, se laisser aller à l’espoir qu’il lui a inventé… Mais c’est en l’honneur du sien qu’il va choisir de se dire qu’elle a bien tort. Car Jan est si fantastique…

« Mais ce que tu me dis me fais réfléchir et peut-être que... Peut-être que... je n'ai pas vraiment peur pour moi. Pas dans le sens physique du terme en tout cas. »

« Oooh non, ma chérie. » C’est toujours pour nous-même qu’on a peur. Tu te dis pour te rassurer que c’est pour les autres, mais au fond de toi tu sais très bien que tu ne veux juste pas faire face. Face à tes torts, face à la souffrance de ceux pour lesquels tu as divers sentiments, c’est cette position qui te rend malade, mais non – tu t’imagines que c’est leur point de vue qui t’inquiète, et non ton propre confort.
Mais Katsue lui fait face… Ironique, n’est-il pas ? Jolie est-elle, symbolique des gestes, quand on se ment à soi-même. Peut-être Katsue est-elle réellement l’Ultimate Liar, après tout… Mais qui est Jan pour lui en vouloir ? Il est tout juste comme elle, à la différence près qu’on lui a accordé un don en piano qui ne l’intéresse pas. Peut-être ne la regarderait-il pas tant dans les yeux s’il ne l’analysait pas, mais il ne semble bien qu’attentivement l’écouter.

« Je ne suis pas prête à voir qui que ce soit de plus mourir ici. Encore moins par ma faute. Une épaule démise, une jambe cassée, et il suffit qu'une épreuve physique apparaisse pour signer leur arrêt de mort. Sans parler de si le combat dérape... »

Et blablabla, c’est de leur situation qu’elle parle. Ses réactions sont normales, classiques, basiques, simples, rien de bien intéressant, Jan Lyons les connaît. Il hoche simplement la tête, ça pourrait vouloir dire « je m’en fous », mais grâce à l’impression qu’elle a de lui et cette conversation, elle le prendra comme une validation de son attention.

« Parfois c'est plus facile de juste fermer les yeux et passer son chemin... »

… Et voilà la symbolique finale à laquelle elle doit tenir. Fermer les yeux… Serait-ce ce qu’il ferait en cet instant s’il s’était laissé aller dans sa salle de piano tranquillement au lieu de se mêler de la vie des autres ? Ce serait curieux, tant ne doit-on pas le laisser seul avec lui-même, un éternel enfant capricieux.

Le jeune homme semble légèrement attristé par les propos de Katsue, mais il garde la tête haute. À vrai dire, il se trouve bientôt un sourire légèrement forcé, mais dont le regard partage un espoir auquel il doit tenir à se rattacher.

« Mais le pire ça doit être de ne rien faire, non ? Ça ne laisserait aucune chance à personne. Si tu gardes la foi d’essayer… Tu sauveras bien plus de vies qu’en restant immobile à te poser des questions. »

Ses sourcils s’arquent malgré son petit sourire, témoignant de son inquiétude pour l’état moral de l’Ultimate Self-Defense. Il doit tenir à ce qu’elle continue à essayer…

« Dans tous les cas, je serais bien plus rassuré de savoir que toi, l’Ultimate Self-Defense, a toujours envie de faire de ton mieux, si un jour je, ou une connaissance à moi venait à être en danger. »

Son sourire le quitte le temps qu’il lève le regard au plafond, l’air de réfléchir à sa prochaine réplique. Très vite, il a l’air assez sûr. Ses sourcils s’inversent en se fronçant, mais de cet air préoccupé et nullement énervé, qu’il appuie en regardant légèrement vers le bas plutôt que vers son interlocutrice.

« Ce serait se prendre au jeu des instigateurs de ce jeu malsain, d’une certaine manière, mais c’est aussi notre meilleure option. Utiliser nos talents, nos capacités à notre avantage… Pour se défendre d’eux, et s’il le faut de nous-mêmes. Ils essaient de nous affaiblir pour nous tester… Mais on devrait serrer les poings pour les tester, eux. »

Il a un ton convaincu, mais quelque-part enfantin. Quel a-t-il, déjà, 17 ans ? Il a cette part d’innocence encore chez-lui, qui lui donne envie de se battre contre ce qui l’énerve.
Il relève la tête, l’air un peu plus neutre, cette fois, comme s’il voulait cacher ses envies.

« … Je pense que ça a du sens, ce que je dis ? »

Oui oui.
« Oui oui. »

Si les Ultimates les plus facilement actifs perdaient l’envie d’agir, ce serait d’un ennui…
feat. Katsue Hirotori; "Is it too late?"


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